James Bond
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James Bond
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Pour les autres personnages de ce nom, voir Ernst Stavro Blofeld.

Blofeld: "Posez-moi ! Posez-moi !"
James Bond: "Oh, vous voulez descendre ?"
―Dernier échange de Blofeld et de James Bond[src]

Ernst Stavro Blofeld est un puissant terroriste greco-polonais qui a fondé l'organisation criminelle, secrète et internationale du SPECTRE. Pendant des années, il a mené diverses opérations malfaisantes par le biais de ses nombreux agents et a tenté à plusieurs reprises de dominer le monde. Malheureusement pour Blofeld, l'agent du MI6 James Bond 007 a contrecarré tous ses derniers attentats et a même démenti le SPECTRE et presque tué le leader au cours d'une de ses précédentes missions. Apparemment à son insu, Blofeld a survécu mais est désormais paraplégique et porteur de minerve. Une fois de plus, il envisage d'en finir avec son ennemi juré.

Dans le film[]

En 1980[1], Ernst Stavro Blofeld voyage jusqu'à Londres, en Angleterre, au Royaume-Uni, et organise un nouveau plan élaboré pour éliminer James Bond de manière définitive. Disposant cette fois d'une console permettant de téléguider un hélicoptère de l'entreprise Universal Exports, il engage un sbire pour qu'il vienne chercher Bond alors qu'il dépose des roses à la tombe de sa femme Tracy, décédée à cause de Blofeld douze ans plus tôt. Une fois que Bond est dans l'hélicoptère, Blofeld utilise son appareil pour électrocuter à distance son agent (qu'il considère comme "parfaitement négligeable") afin de pouvoir piloter l'appareil à distance. Il fait ensuite voler l'hélicoptère dans tous les sens au-dessus d'une usine à gaz tout en riant aux éclats et en annonçant qu'il attendait cet instant depuis longtemps. Cependant, le temps qu'il passe à jouer avec Bond donne au protagoniste suffisamment de temps pour sortir de l'habitacle, accéder au poste de commandes et débrancher les câbles qui permettent à l'ancien chef du SPECTRE de contrôler l'hélicoptère. Reprenant ensuite le contrôle de l'engin, 007 revient vers le toit où se trouve Blofeld et alors que le criminel abandonne son chat à son sort et tente désespérément de s'enfuir, il empale son fauteuil roulant avec le pied de l'aéronef et joue avec lui comme il l'a fait. Pathétiquement terrorisé et définitivement déchu, Blofeld tente une dernière fois de se sauver en proposant à James de le payer en acier inoxydable en échange de sa vie mais l'agent secret refuse et continue de s'amuser. L'hélicoptère arrive finalement au niveau d'une grande cheminée industrielle dans laquelle Bond jette Blofeld, le tuant apparemment une bonne fois pour toutes et se vengeant donc de tous les crimes commis par son ennemi juré.

Production[]

Cette version d'Ernst Stavro Blofeld est considérée comme l'antagoniste d'ouverture dans le film de James Bond de 1981 Rien que pour vos yeux. Elle a été interprétée par le regretté acteur britannique John Hollis, qui a été doublé dans la version originale par le regretté acteur et réalisateur britannique d'origine italienne Robert Rietty (qui a aussi prêté sa voix à John Strangways, au commissaire Duff, à Emilio Largo et à Tigre Tanaka) et par le regretté acteur et réalisateur Jacques Berthier dans la version française (qui a aussi prêté sa voix au comte Lippe).

Le personnage de Blofeld a été originellement créé au début des années 1960 dans le cadre de plusieurs avant-projets sur la série de films de James Bond, notamment par l'écrivain britannique Ian Fleming, le créateur de 007, et le cinéaste irlandais Kevin McClory. Cependant, Fleming a retranscrit d'importants éléments de l'histoire créée dans son roman Opération Tonnerre, qui ne retenait pas l'attention de ses collaborateurs. De ce fait, ces derniers dont McClory l'ont attaqué en justice mais ne sont pas parvenus à empêcher la publication du roman en 1961. Il a finalement été convenu que McClory détenait les droits sur Blofeld et le SPECTRE et c'est pour cela que les producteurs de la saga James Bond ne pouvaient pas utiliser ces éléments après Les diamants sont éternels (1971). Cependant, comme Blofeld n'avait pas été officiellement tué dans ce dernier film, il a été envisagé de le faire réapparaître.

L'idée du producteur Albert R. Broccoli était de faire de Blofeld l'antagoniste principal dans le film L'espion qui m'aimait (1977) avant de le faire revenir une dernière fois dans le pré-générique de Rien que pour vos yeux (qui devait être le film suivant) où il serait tué. Malheureusement, en raison des problèmes juridiques concernant McClory, l'ennemi dans L'espion qui m'aimait a dû être transformé en homme d'affaires suédois nommé Karl Stromberg[2]. Ainsi, Blofeld n'est apparu que dans le pré-générique Rien que pour vos yeux mais il n'a pas pu être cité (Hollis n'a même pas été crédité aux génériques pour le rôle). Selon le réalisateur du film, John Glen, ils permettent aux gens de savoir qui il est en utilisant leur imagination[3]. En effet, plusieurs indices indiquent qu'il s'agit de Blofeld, notamment l'apparition de son emblématique chat angora blanc à ses côtés, sa minerve, qui fait apparemment référence à son apparition finale dans Au service secret de Sa Majesté (1969) et qui signifie qu'il a été gravement blessé suite à sa dernière confrontation avec Bond dans Les diamants sont éternels et son dialogue qui laisse supposer que Bond et lui se connaissent depuis longtemps. La scène a également été pensée pour permettre à la société produisant les films officiels de James Bond, EON Productions, de signaler à McClory qu'ils n'avaient pas besoin de Blofeld pour assurer le succès de la saga[4].

Par ailleurs, la réplique de Blofeld proposant désespérément à Bond de le payer en acier inoxydable a été ajoutée par Albert R. Broccoli lui-même. Il s'agit d'un terme argot utilisé à l'époque par les mafieux comme pot-de-vin. L'acier inoxydable était en effet considéré comme luxueux, surtout si son propriétaire était un vendeur de rue.

Cette version de Blofeld est également apparue dans l'adaptation du film en bande dessinée par la maison d'éditions américaine Marvel Comics. Celle-ci est relativement fidèle à la scène de pré-générique originale et comporte d'ailleurs un indice supplémentaire stipulant que l'homme en chaise roulante est Blofeld : il dit à Bond qu'il pensait qu'ils devaient fêter le dixième anniversaire de leur dernière rencontre, faisant référence au fait que Les diamants sont éternels et Rien que pour vos yeux sont sortis avec 10 ans d'écart.

Enfin, en 2015, après avoir récupéré les droits de Blofeld et du SPECTRE auprès des successeurs de McClory (le cinéaste étant décédé en 2006), EON Productions a reconnu que c'était bien Ernst Stavro Blofeld qui a tenté de tuer Bond dans le pré-générique de Rien que pour vos yeux[5].

Aujourd'hui encore, certains fans sont mécontents du fait que Blofeld, en méchant si célèbre et important qu'il est, ait été (vraisemblablement) tué bêtement en étant jeté dans une cheminée et qu'il n'est pas apparu plus longtemps dans Rien que pour vos yeux ou dans d'autres films, sa mort apparente étant par beaucoup considérée comme une fin indigne pour le personnage.

Images[]

Notes[]

  • Comme ce fut le cas lorsque l'acteur britannique Anthony Dawson a incarné Blofeld dans Bons baisers de Russie (1963) et Opération Tonnerre (1965), le visage du personnage n'est jamais clairement montré et son interprète n'a pas été crédité dans les génériques.
  • L'intrigue de Blofeld voulant tuer James Bond pour se venger de la chute du SPECTRE et Bond tuant Blofeld pour venger la mort de sa femme semble préfigurer l'intrigue principale de Rien que pour vos yeux dans laquelle une femme nommée Melina Havelock traque les antagonistes qui sont responsables de la mort de ses deux parents.
  • Bien que John Hollis soit britannique, Robert Rietty l'a doublé dans la version originale avec un accent vaguement grec, ce qui semble être une référence à la version du personnage interprétée par Telly Savalas dans Au service secret de Sa Majesté, Savalas étant d'origine grecque.

Références[]

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