James Bond
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James Bond
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"Regardez l'état du monde... ce chaos... parce que les gens tels que vous, les petits grattes-papiers, les politiciens... Vous êtes trop froussards pour faire ce qu'il faut. Alors oui, j'ai conclu une alliance qui place le pouvoir entre de bonnes mains, et vous voulez renoncer à tout ça au nom de la "démocratie", un mot qui ne veut rien dire. C'est sans surprise, minable. Mais n'est-ce pas à cela que ce "M" correspond ? "Minable !""
― Max Denbigh révélant ses motivations à Gareth Mallory.[src]

Max Denbigh est le directeur-général du Centre pour la Sécurité Nationale du Royaume-Uni, une organisation créée suite à la fusion entre le MI5 (le service de renseignement intérieur du Royaume-Uni) et le MI6 (le service de renseignement extérieur au Royaume-Uni). Il est aussi le fondateur du comité des "Neuf Sentinelles", une initiative visant ostensiblement à amener huit pays en plus de la Grande-Bretagne à coopérer en matière de renseignement pour permettre une meilleure analyse et une meilleure gestion des données, supposément dans le but de limiter le risque d'attentats terroristes. Surnommé C dans les services secrets, Denbigh est intimement convaincu que la section "00" du MI6 est désuète, que tout le travail effectué par les agents de terrain peut être mené par des drones et que la surveillance totale représente l'avenir de l'humanité. Opérant depuis un bâtiment construit grâce à des financements privés et d'entreprises à Vauxhall, à Londres, en face de l'ancien quartier-général du MI6 laissé à l'abandon depuis l'attentat perpétré par le cyber-terroriste Raoul Silva, il est en réalité un collaborateur de l'organisation criminelle internationale du SPECTRE considéré par "un visionnaire" par son leader, Ernst Stavro Blofeld, qui l'emploie secrètement pour obtenir un accès privilégié aux principales puissances du monde et leur permettre implicitement de créer un nouvel ordre mondial basé sur des attaques terroristes.

En raison de son statut d'employé de la haute fonction politique, Max Denbigh dispose d'un réseau politique vaste et puissant, étant notamment un ami personnel du ministre de l'Intérieur qu'il a connu à la fac, et utilise son influence remarquable pour atteindre ses objectifs et par extension, ceux du SPECTRE. Son rôle primordial dans le plan de Blofeld lui permet aussi d'avoir plusieurs agents de la société sous ses ordres et il est persuadé que l'efficacité est primordiale et que les politiciens n'ont pas la capacité de faire ce qui est nécessaire. Denbigh est ainsi un partisan du totalitarisme et estime que le fait de permettre au SPECTRE de contrôler un système de surveillance fasciste comme les "Neuf Sentinelles" leur permettront de détruire toute valeur démocratique. Une personne sophistiquée, l'équipement mis à la disposition de Denbigh à son bureau du siège de la Sécurité Nationale lui permet d'exploiter des informations et de surveiller les agents du MI6 ainsi que de limiter le pouvoir de Gareth Mallory, l'actuel dirigeant du service avec qui il est en plein débat politique depuis qu'il essaie de dissoudre la section "00". Un homme déterminé aux allures faussement amicales, Denbigh est en fait arrogant et toujours sûr de lui. Sa position importante dans les services de renseignement britanniques rend ainsi sa corruption et son alliance avec le SPECTRE difficile à croire.

Dans le film[]

Rencontre avec James Bond[]

Denbigh: "Ma porte vous sera toujours ouverte, 007, comme à tous mes employés. Cette fusion ouvre un nouveau chapitre ; le renseignement britannique est à l'âge des cavernes, nous le sortirons au grand jour."
James Bond: "Perspective des plus charmantes."
―Max Denbigh et James Bond[src]
Denbigh et Bond se rencontrant

Denbigh rencontrant Bond dans le bureau de M.

En novembre 2015, après que l'agent "00" du MI6 James Bond ait fait exploser une moitié de rue à Mexico et tué un criminel italien du nom de Marco Sciarra (à son insu un agent du SPECTRE), Gareth Mallory le réprimande dans son bureau et le suspend tout en lui demandant de cesser ses agissements. À ce moment-là, Denbigh fait son entrée dans le bureau en voulant s'adresser à M et rencontre l'agent de terrain en déclarant avoir beaucoup entendu parler de lui, surtout en bien. Bond propose de l'appeler "C" et il déclare ensuite avec enthousiasme que le service de renseignement est dépassé et qu'il compte le sortir au grand jour. Les deux hommes se séparent lorsque M invite 007 à prendre congé pendant que Denbigh s'entretien avec lui.

Évolution des "Neuf Sentinelles"[]

Mallory: "Vous surveillez les agents du MI6."
Denbigh: "Nous surveillons tout le monde."
―Gareth Mallory et Max Denbigh[src]
M, Denbigh et le rejet

M et Denbigh après que les "Neuf Sentinelles" aient été rejetés.

Trois jours plus tard, Denbigh, M et d'autres représentants des services de renseignement britanniques voyagent à Tokyo, au Japon, pour assister à une réunion durant laquelle le fondateur des "Neuf Sentinelles" tente de convaincre son auditoire de rejoindre le comité mais malheureusement pour lui, l'initiative est rejetée par l'Afrique du Sud et ne peut donc pas être mise en ligne, toutes les décisions devant être prises à l'unanimité.

De retour à Londres, Denbigh fait visiter le siège de la Sécurité Nationale à Mallory et l'ancien militaire exprime son inquiétude quant à la manière dont les informations obtenues par les "Neuf Sentinelles" seront utilisées et essaie de le convaincre de mettre fin à ses projets, affirmant qu'un agent de terrain peut se montrer plus efficace qu'un drone et qu'un permis de tuer est tout autant un permis de ne pas tuer. C, qui n'en est pas convaincu, déclare à M qu'il ne contrôle pas ses agents avant de lui faire écouter un enregistrement d'une conversation téléphonique dans laquelle Bond sollicite l'aide d'Eve Moneypenny, l'assistante de M, pour obtenir des informations sur Blofeld (qu'il ne connaît encore que sous le nom de Franz Oberhauser) et M. White, un autre membre du SPECTRE. Le chef du MI6 est alors sidéré de se rendre compte qu'il surveille les agents du MI6 et Denbigh répond qu'il surveille tout le monde.

M, Moneypenny et Denbigh

Denbigh annonçant la nouvelle à M.

Plus tard, le SPECTRE perpétue un attentat dans la ville de Cape Town, amenant l'Afrique du Sud à rejoindre les "Neuf Sentinelles", qui sera donc lancé moins de trois jours plus tard. L'heure de la conférence dans laquelle cette décision est prise ayant été avancée sans qu'ils n'en aient été informés, M et Moneypenny arrivent en retard et apprennent la nouvelle par Denbigh lui-même. C informe également Mallory que la section "00" a été par la même occasion dissoute, amenant le chef du MI6 furieux à l'insulter avant de s'adresser à l'auditoire de la réunion avec Moneypenny en jurant à son antagoniste que leur conflit n'en restera pas là.

Exposition, défaite et mort[]

Denbigh: "Il serait temps d'accepter la réalité, M. Vous ne comptez plus dans ce monde."
Mallory: "Vous avez peut-être raison. Mais certaines choses comptent."
―Dernier échange entre Denbigh et Mallory.[src]

Dans un même temps, Bond et sa partenaire Madeleine Swann poursuivent leurs investigations sur le SPECTRE et en les accueillant dans sa base saharienne, Blofeld leur révèle ses plans, permettant à 007 de se rendre compte que Denbigh travaille pour lui. Aussi, après avoir détruit le repaire de son ennemi, le protagoniste rentre à Londres et informe M de la corruption de C et ils décident alors d'arrêter l'agent double et d'empêcher la mise en ligne des "Neuf Sentinelles", planifiée plus tard cette nuit-là.

Cependant, alors que Bond, M, Moneypenny ainsi que le quartier-maître Q et le chef d'état-major Bill Tanner se dirigent vers le bureau de Denbigh, celui-ci envoie des agents du SPECTRE enlever 007 ainsi que le dirigeant du MI6 mais les criminels ne parviennent qu'à enlever Bond qu'ils emmènent dans l'ancien siège du MI6 où Blofeld le confronte à un jeu du chat et de la souris périlleux. Informé par téléphone de l'évasion de M, Denbigh ordonne avec colère à ses complices de retourner chercher ce dernier alors qu'il entre dans son bureau. Cependant, à sa surprise, l'accès à sa session informatique lui est refusée et il est révélé que M l'attendait dans son bureau tandis que Q pirate sa session et empêche la mise en ligne des "Neuf Sentinelles". Essayant de cacher sa surprise, C déclare à Mallory que puisque le quartier-maître et lui ne travaillent plus au bureau, il y a effraction et M lui apprend qu'il compte le livre à la police pour "fréquentation douteuse", lui permettant de savoir qu'il sait qu'il travaille pour le SPECTRE. Furieux, Denbigh explique ses motivations à son ennemi avant de sortir son pistolet caché dans son bureau avec lequel il s'apprête à tirer sur M en affirmant que "M" correspond à "minable". Heureusement, le chef du MI6 a anticipé et se révèle avoir retiré les balles de l'arme en rétorquant que "C" signifie "clown".

Gareth Mallory contre Max Denbigh

Denbigh et M aggrippant l'arme.

Peu de temps après, alors que M le tient sous la menace de son arme et s'apprête à lui faire descendre les escaliers menant au bas de l'immeuble pour le faire arrêter, C lui fait remarquer qu'il ne compte plus dans ce monde et le chef du MI6 lui répond qu'il a raison mais que certaines choses comptent. À ce moment-là, l'hélicoptère de Blofeld vole à leur hauteur et distrait momentanément Mallory, donnant à Denbigh l'opportunité d'agripper l'arme, les faisant détruire plusieurs vitres dont les débris tombent sur eux. Désorienté, l'associé de Blofeld perd l'équilibre et tombe de plusieurs étages. Il meurt en s'effondrant dans la cour du siège du service de renseignement fusionné qu'il a probablement financé avec l'argent du SPECTRE. Sa mort est confirmée par Tanner peu de temps après.

Production[]

Max Denbigh est considéré comme l'antagoniste central dans le film de James Bond de 2015 007 Spectre, le vingt-quatrième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par l'acteur irlandais Andrew Scott, qui a été doublé dans la version française par l'acteur et metteur en scène Jean-Christophe Dollé.

Dans la première version du scénario datée du 17 octobre 2014, le personnage était nommé "Bruce Denbigh" et était supposé être le chef du MI5[1]. La défaite de l'agent double a également connu quelques changements ; dans un versement, il a été prévu que M l'humilie au cours de la soirée d'inauguration des "Neuf Sentinelles" et dans un autre, Bond le tuait de la même manière que Dryden, le chef de section corrompu de Prague, au début du film Casino Royale (2006)[2].

Images[]

Notes[]

  • Bien que Blofeld soit l'antagoniste principal dans 007 Spectre, Denbigh est considéré comme l'antagoniste central parce qu'il conduit l'intrigue, étant celui qui devait fournir au SPECTRE le système de surveillance mondiale à travers les "Neuf Sentinelles", ce qui signifie que la réussite de tout le complot dépendait de C. De son côté, Blofeld se concentrait essentiellement sur sa vendetta à l'encontre de Bond et participait peu à l'action. Les deux associés avaient également chacun une raison différente de voir leur plan se concrétiser, Denbigh étant un extrémiste bien intentionné alors que Blofeld était un méchant pur et dur.
    • C partage donc des similitudes avec d'anciens méchants de la saga comme Tov Kronsteen ou Emilio Largo dans le sens qu'il conduit l'intrigue malgré le fait qu'il réponde de Blofeld. De plus, bien que Bond l'ait décrit comme un disciple de Blofeld, Denbigh est en fait plus un associé du terroriste car il semble détenir encore plus de pouvoir au sein du SPECTRE que les autres associés notables de ce dernier comme M. White, Le Chiffre ou encore Dominic Greene car le projet "Neuf Sentinelles" semblait être son idée en premier lieu et il devait être celui qui contrôlera le système et le prêtera à Blofeld.
  • Il peut y avoir plusieurs explications au fait que Bond se réfère à Denbigh sous le nom de "C". Au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande et en Australie, cette lettre est utilisée pour désigner "un homme méprisable ou stupide", et c'était probablement ainsi que 007 voyait Denbigh. En outre, selon IMDB et Wikipédia, le chef du MI6 de la vie réelle signe des documents sous ce cryptonyme.
  • Dans la version originale, l'accent irlandais d'Andrew Scott venant de Dublin peut occasionnellement être entendu dans son interprétation alors que Denbigh est censé être britannique.
  • Le réalisateur Sam Mendes a confié que Denbigh devait à l'origine être l'antagoniste principal, la mystérieuse personne que Bond recherchait depuis le début, une idée employée pour concrétiser l'argument du personnage selon lequel les drones de surveillance et la technologie devraient être employés à la place des agents de terrain[3].
  • Contrairement à la plupart des méchants de la saga, Denbigh est plus une menace pour M que pour Bond. Néanmoins, il était désavantagé face à Mallory, qui est un ancien militaire et agent de terrain compétent alors que C n'était essentiellement qu'un bureaucrate totalitaire.
  • La scène dans laquelle M révèle à Denbigh qu'il a retiré les balles de son arme tout en le confrontant référence la scène susmentionnée dans Casino Royale. La seule différence est que Denbigh est mort en tombant du haut du bâtiment alors que Dryden a été directement abattu par Bond.
  • Certaines personnes ont spéculé que Denbigh était l'homme montré au lit avec Eve Moneypenny mais Sam Mendes a démenti cela[3].
  • Dans la scène du restaurant, M fait comprendre à Moneypenny et à Q qu'ils ne peuvent pas aider Bond car Denbigh observe les moindres mouvements de leur agent. Cela implique que C et les "Neuf Sentinelles" ont permis à l'assassin du SPECTRE M. Hinx de retrouver constamment la trace de Bond et de Madeleine Swann durant le film.
  • Bien qu'en raison des actions de Denbigh, le MI6 et le MI5 ont fusionné durant les évènements de 007 Spectre, ils semblent être à nouveau séparés durant les évènements de Mourir peut attendre (2021). Il est probable que durant les cinq ans qui se déroulent entre les deux films, puisque C est mort et que le projet des "Neuf Sentinelles" a été contrecarré après s'être révélé avoir été mis en place par le SPECTRE, M a pu exploiter le vide de pouvoir pour reprendre le contrôle du service de renseignement britannique qu'il avait perdu sous le contrôle de Denbigh et faire dissoudre le Centre pour la Sécurité Nationale du Royaume-Un désormais discrédité dans ses deux composantes d'origine.

Références[]

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