James Bond
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James Bond
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Pour les autres personnages de ce nom, voir Alec Trevelyan.

"Pour l'Angleterre, James."
― Phrase d'accroche d'Alec Trevelyan.[src]

Alec Trevelyan est issu d'une famille de cosaques de Lienz. Après la Seconde Guerre mondiale, les brigades cosaques antibolchéviques qui avaient collaboré avec les Allemands ont fui devant l'avancée de l'Armée rouge. Elles se sont rendues à l'armée britannique en Autriche, espérant qu'elle les rejoindrait pour faire la guerre aux communistes. Cependant, les Britanniques les ont trahis, les ayant rapatriés de force, eux et leurs familles, en Union soviétique, où nombre d'entre eux ont été rapidement exécutés par le peloton de Staline jusqu’à ce que le président Khrouchtchev leur ait accordé une amnistie. Les autres, dont des femmes et des enfants, ont été envoyés dans des goulags. Les Trevelyan ont survécu à cette rude épreuve et c'est dans ce contexte qu'Alec Trevelyan est né. Toutefois, peu de temps après sa naissance, son père a tué sa mère et s'est suicidé, ne pouvant supporter de vivre avec la culpabilité du survivant. Ainsi, le jeune Alec est devenu orphelin.

Comble de l'ironie, Trevelyan a été recruté par le MI6 pour devenir un agent du gouvernement qui a trahi ses parents. Bien que le service ait eu connaissance de ses antécédents, il avait estimé qu'il était trop jeune pour se souvenir de ces évènements. Trevelyan a gravi les échelons du MI6 jusqu'à obtenir le statut d'agent "00" et le matricule 006. L'entraînement rigoureux qui lui a été imposé lui a permis de développer des aptitudes diverses, notamment au tir et au combat au corps-à-corps. C'est à cette époque qu'il s'est lié d'amitié avec un autre agent du MI6 orphelin, James Bond (007). Les deux hommes ont mené diverses missions ensemble et partageaient tout. Malgré cela, Trevelyan continue d'éprouver de la rancœur à l'égard des Britanniques et entend mettre en œuvre un complot élaboré pour satisfaire des envies de vengeance longtemps muries contre son pays pour la perte de ses parents[1].

En tant qu'agent "00" du MI6, Alec Trevelyan est un homme remarquablement compétent et efficace. Ayant suivi la même formation que James Bond, il est capable d'égaliser ce dernier, aussi bien sur le plan physique que psychologique. En plus de ses compétences au tir et de sa maîtrise des arts martiaux, c'est un fin manipulateur qui serait parfaitement en mesure de tromper à la fois ses alliés et ses ennemis, notamment en se faisant passer pour mort pendant des années, et de convaincre des fonctionnaires de se joindre à lui dans sa croisade alors qu'il n'aurait aucun scrupule à les sacrifier pour assurer la réussite de ses stratagèmes, rendant ainsi hypocrite son aversion de la nature fourbe du gouvernement britannique. Trevelyan a également de grandes compétences en matière de leadership car il serait en mesure de diriger sa propre organisation si ses ressources le lui permettaient.

Sa personnalité et ses appréciations reflètent également celles de Bond ; les deux amis aiment défier le danger, séduire des femmes et savourer des plaisirs épicuriens qui jalonnent leur existence. De plus, comme son partenaire, Trevelyan est capable d'adopter une attitude polie et sophistiquée, en termes de discours, d'apparence, d'environnement et d'équipement tout en ayant un sens de l'humour sardonique et cynique. Il est néanmoins plus ouvertement agressif que 007 car il n'hésite pas à insulter et essayer de déstabiliser ses adversaires en jugeant leurs valeurs et est aussi plus susceptible de perdre son sang-froid. Trevelyan est également arrogant car il est extrêmement confiant en ses capacités au point de se croire meilleur que Bond. Enfin, bien que la vengeance et la colère soient ses principales motivations, il est également avide car il n'hésiterait pas à s'enrichir s'il en avait l'occasion. Dans le fond, c'est un psychopathe au cœur froid, un individu immoral, impitoyable, calculateur et sournois.

Ainsi, s'il est l'un des meilleurs agents du MI6, Alec Trevelyan pourrait aussi s'avérer être l'un des plus grands terroristes de la planète.

Dans le film[]

Simulation de sa mort[]

James Bond: "Trop facile."
Alec Trevelyan: "La chance est pour moitié dans ce que l'on fait, James."
James Bond: "Et c'est quoi l'autre moitié ?"
Alec Trevelyan: "[L'alarme sonne] Le destin."
―James Bond et Alec Trevelyan[src]

En 1986, Alec Trevelyan et James Bond sont chargés par le MI6 de détruire une usine d'armements chimiques à l'oblast d'Arkhangelsk, en Union soviétique, pour ralentir les communistes dans l'élaboration d'une arme biologique capable de détruire les organes du corps humain[2]. Toutefois, à l'insu de Bond et de leurs supérieurs, Trevelyan prévoit de saisir l'opportunité pour trahir son pays ; avant d'infiltrer le laboratoire qu'il doit détruire, l'agent 006 rencontre le commandant du complexe, le colonel Arkady Ourumov, pour l'inviter à rejoindre son stratagème[2]. Il promet implicitement une grosse paie au militaire également avide, ce dernier acceptant dans le cadre de ses propres objectifs visant à devenir "le futur homme d'affaires de Russie".

Ourumov et Trevelyan

Trevelyan étant tenu en respect par Ourumov.

Le jour de la mission, Trevelyan rencontre Bond dans un débarras de la base et les deux amis progressent rapidement à travers l'installation, le futur criminel tuant finalement deux scientifiques dans un laboratoire avant qu'ils n'accèdent à une salle des réservoirs où ils doivent placer des mines à retardement (réglées sur six minutes) pour détruire le site. Cependant, une alarme résonne et les hommes d'Ourumov pénètrent dans la salle. Trevelyan et Bond abattent plusieurs soldats avant que ce dernier ne soit cerné par les communistes et tenu en respect par Ourumov, qui donne dix secondes à 007 pour se rendre sans quoi il tuerait son compagnon d'armes. Pendant qu'il s'exécute, Bond modifie le décompte d'une des mines à trois minutes au lieu de six mais Ourumov tire apparemment sur Trevelyan à bout portant à la fin du décompte, alors que le collègue de Bond crie "Pour l'Angleterre, James !". Bien que choqué d'avoir vu son ami "mourir" sous ses yeux, 007 parvient de justesse à s'enfuir du complexe avant la détonation, malgré les tentatives d'Ourumov et de ses hommes pour l'arrêter.

De son côté, Trevelyan survit également au chaos mais n'ayant pas anticipé que Bond modifie le décompte de la bombe, la moitié de son visage est gravement défigurée par l'explosion, ce qui l'amène à nourrir également une haine profonde envers son ancien ami, estimant que celui-ci devrait mourir pour lui avoir causé ces blessures.

Montée en puissance[]

"Ce qui est vrai, c'est que dans 48 heures, nous serons vous et moi plus riches que Dieu."
― Trevelyan promettant à Ourumov d'être grassement payé suite à la réussite de leur complot.[src]

Durant les neuf années qui suivent, Trevelyan reste en dehors des radars du MI6 alors que Bond pleure sa mort. Profitant de ce que toute la Grande-Bretagne le croit mort, le Britannique renégat regagne sa patrie d'origine, la Russie, et se fait un nom dans sa mafia locale jusqu'à fonder sa propre organisation criminelle, le syndicat du crime Janus, empruntant ce nom au célèbre dieu romain à deux visages. Cette dernière se spécialise dans les vols d'armes et d'appareils blindés, devenant le premier fournisseur d'armes de l'Irak pendant la guerre du Golfe. En plus de détenir plusieurs repaires et véhicules dans lesquels se cacher, Trevelyan est au commandement de plusieurs dizaines de sbires. Outre Ourumov, son autre associée majeure est l'ancienne pilote de chasse soviétique Xenia Onatopp (qu'il emploie comme bras armé).

Le plan de Trevelyan pour se venger de la Grande-Bretagne consiste à détourner le GoldenEye, une arme orbitale extrêmement puissante pouvant détruire une zone définie à l'aide d'une impulsion électromagnétique, pour voler électroniquement des milliards de dollars à la Banque d'Angleterre, ainsi que toutes sortes de données telles que les cotes de crédit, les registres fonciers et les casiers judiciaires, et cela quelques secondes avant de déclencher l'explosion du GoldenEye, paralysant ainsi tous les appareils électroniques du Royaume-Uni et dissimulant son vol tout en rendant ses associés et lui "plus riches que Dieu". Dans le cadre du complot, Trevelyan charge Ourumov et Onatopp de prendre le contrôle d'un des deux satellites russes de classe GoldenEye (Petya) afin de pouvoir voler le second (Mischa). À cette fin, le binôme vole le Tigre, un prototype d'hélicoptère d'attaque blindé qui était prévu pour un vol d'essai très en vue à Monte-Carlo, entraînant la mort d'un amiral canadien et de deux pilotes. Les deux associés se rendent ensuite au centre de Severnaya, en Sibérie, où sont contrôlés les deux GoldenEye, et massacrent son personnel technique avant de programmer Mischa pour détruire le centre, aidés par un programmeur véreux du nom de Boris Grishenko. Ayant désormais le deuxième GoldenEye à sa portée, Trevelyan compte le diriger contre Londres via une installation de transmission radio à Cuba, qui est habituellement cachée sous un lac pouvant être drainé à l'aide de pompes géantes.

Cependant, à l'insu de Trevelyan, son stratagème est sur le point de subir des revers car les agissements d'Onatopp à Monte-Carlo et la destruction de Severnaya ont attiré l'attention de Bond et du MI6, d'autant plus qu'une des techniciennes de Severnaya, Natalya Simonova, survit à l'impulsion du GoldenEye.

Retrouvailles avec Bond[]

"Revenu de l'empire des morts. Je ne suis plus une étoile anonyme, un hymne mémorial sur un mur à MI6. Qu'est-ce qui t'arrives, James ? Pas de vacheries ? Pas de rosseries ? De remarques à l'emporte-pièces ?"
― Trevelyan se révélant à Bond.[src]

Chargé d'enquêter sur l'impulsion du GoldenEye, Bond se rend à Saint-Pétersbourg où son homologue de la CIA, Jack Wade, lui suggère d'interroger l'ancien agent du KGB Valentin Zukovsky, désormais un chef du crime dirigeant une organisation mafieuse rivale de Janus. Bien qu'ignorant l'identité de Janus, Zukovsky révèle à 007 que ce dernier est un cosaque de Lienz. Grâce à ses relations criminelles, le gangster organise un rendez-vous entre Bond et le terroriste au Grand Hôtel Europe à Saint-Pétersbourg. Cependant, plutôt que de rencontrer Bond, Trevelyan envoie Onatopp dans les bains thermaux de l'hôtel pour se débarrasser de lui mais le commander récalcitrant parvient à maîtriser l'assassin sadomasochiste et à l'obliger à le conduire jusqu'à Janus dans un parc abandonné où se trouvent d'anciennes statues datant de l'ère soviétique.

Trevelyan retrouvant Bond

Trevelyan retrouvant Bond.

Retrouvant son ancien ami après neuf ans à se faire passer pour mort, Trevelyan lui révèle ainsi non seulement qu'il est vivant mais qu'il est également l'instigateur de tout le complot. Alors que Bond n'en croie pas ses yeux, l'ancien 006 lui demande avec sarcasme pourquoi il ne sort pas ses phrases d'accroche pleine d'esprit caractéristiques. Quand un 007 furieux l'interroge sur ses motivations, Trevelyan remet en question la loyauté aveugle de son ancien collègue envers le MI6 et la Grande-Bretagne. Il lui dévoile ensuite la triste fin de ses parents et de son peuple tout en ajoutant avec désinvolture qu'il avait songé à proposer à Bond de se joindre à lui dans son stratagème mais qu'il y a renoncé en sachant que la loyauté patriotique de l'espion envers son pays primerait sur leur amitié. À la fois furieux et déçu, Bond est sur le point d'abattre Trevelyan avec son Walther PPK mais avant qu'il ne puisse appuyer sur la gâchette, un sbire le neutralise à l'aide d'un tranquillisant.

Ayant capturé son ancien ami devenu son ennemi, Trevelyan le fait emprisonner avec Natalya Simonova, également capturée, à bord du Tigre, programmé pour s'auto-détruire à l'aide de missiles à tête chercheuse, mais le binôme échappe de justesse à l'explosion, seulement pour être arrêté par les troupes russes et emmené aux archives du renseignement militaire, où ils sont tous deux interrogés par le ministre de la Défense, Dimitri Mishkin, qui les soupçonne d'être à l'origine de la conspiration autour du GoldenEye. Cependant, Ourumov élimine Mishkin, incriminant 007, et au terme d'une fusillade, le collaborateur de Janus s'enfuit à travers Saint-Pétersbourg en emportant Natalya comme otage, Bond le poursuivant aux commandes d'un char d'assaut T-55 volé à l'armée russe.

Confrontation dans le train[]

"Pourquoi n'as-tu pas la bonté de mourir sans histoire ?"
― Trevelyan étant confronté à Bond à nouveau.[src]
Trevelyan dans le train

Trevelyan étant rejoint par Ourumov dans le train.

Ses hommes lui ayant permis de se distancer de son poursuivant implacable, Ourumov accède à une gare de triage avec Natalya et monte à bord d'un ancien train soviétique blindé qui sert de cachette à Janus. Celui-ci est donc rejoint par son associé alors qu'il est en train de dîner en compagnie d'Onatopp et voyant Natalya, il remercie le dignitaire russe de lui apporter "le plus beau des cadeaux", bien que celui-ci l'informe que Bond s'est échappé. Trevelyan entreprend ensuite de séduire leur otage et fini par l'embrasser de force, ce qui lui vaut d'être giflé par la jeune femme en colère.

Trevelyan et Onatopp menacés par Bond

Trevelyan et Onatopp étant menacés par Bond.

À ce moment-là, ils sont interrompus par une alarme signalant à Trevelyan que Bond bloque la voie ferrée aux commandes du tank, le protagoniste ayant l'intention de faire dérailler le train. Peu impressionné, Trevelyan ordonne au conducteur du train de percuter le char à pleine vitesse mais Bond tire un obus sur l'avant du véhicule, éliminant probablement le conducteur et étourdissant Trevelyan et les autres passagers. Après un court instant de vertige, le chef criminel et Onatopp reprennent leurs esprits mais Bond les tient sous la menace de son arme. Toujours imperturbable, Janus affirme que 007 n'a aucune échappatoire et demande à Ourumov d'entrer à l'autre bout de la salle avec Natalya comme monnaie d'échange, laissant à son ancien ami le choix sadique entre "la fille ou la mission". Bond parvient toutefois à créer un fossé entre le militaire et son employeur en révélant à Ourumov que Trevelyan est un cosaque de Lienz, ce que le général ignorait, et qu'il est donc le fils de traîtres à sa patrie, sans parler du fait qu'il a lui-même déserté le MI6. Trevelyan continue toutefois d'amadouer Ourumov en affirmant qu'ils seront bientôt "plus riches que Dieu" alors que Bond n'aura droit qu'à une "petite messe pour le repos de son âme" à laquelle seuls "quelques restaurateurs larmoyants" y assisteront. Le terroriste sournois fait finalement signe à Ourumov de tuer Natalya mais il sacrifie en réalité le dignitaire communiste pour lui permettre de s'enfuir avec Onatopp ; trop lent pour tuer Natalya, celui-ci est abattu par Bond.

Désormais hors d'atteinte, Trevelyan et Onatopp verrouillent toutes les portes du train et alors qu'ils s'enfuient à bord d'un hélicoptère caché dans le véhicule (le train étant équipé d'un héliport), l'ancien agent du MI6 contacte Bond par radio et se fait un plaisir de lui annoncer qu'il a déclenché l'auto-destruction du train dans un compte à rebours ironique de trois minutes. Malheureusement pour lui, Natalya et Bond localisent son centre de contrôle cubain via un ordinateur et parviennent à sortir du train grâce au laser de la montre de l'espion avant qu'il n'explose.

Nouvelle confrontation à Cuba[]

James Bond: "Crise financière à l'échelle planétaire. Tout ça pour que ce pauvre fou d'Alec puisse régler ses comptes avec le monde d'il y a 50 ans."
Alec Trevelyan: "Oh, je t'en prie, épargne-moi le couplet freudien. Je pourrais te demander si toutes tes vodkas-martinis étouffent les cris des hommes que toi tu as tué. Ou si tu parviens à te faire pardonner dans les bras de femmes consentantes la mort de toutes celles que tu n'as pas su protéger."
―James Bond et Alec Trevelyan[src]

Plus tard, à Cuba, alors que Bond et Natalya survolent un lac en hydravion tout en cherchant la base à travers la forêt tropicale, leur appareil est abattu par un missile sol-air, puis Trevelyan envoie Onatopp les éliminer, entraînant la mort de la tueuse aux mains de 007. Entretemps, l'espion traître ordonne à Boris Grishenko de drainer le lac pour permettre à sa base de s'élever afin de pouvoir contrôler le GoldenEye. Toutefois, Bond et Natalya trouvent la base et s'y infiltrent, bien que Trevelyan soit informé de leur présence par un de ses hommes alors que Boris et lui arment le GoldenEye et s'apprêtent à détruire Londres.

Trevelyan et Bond se confrontant

Trevelyan et Bond se confrontant.

Une fois à l'intérieur, Bond et sa partenaire se séparent ; l'agent secret place une mine sur des réservoirs et se laisse ensuite intercepter par les forces de sécurité de Trevelyan pour faire diversion et permettre à Natalya de pirater les systèmes de guidage du GoldenEye. Lorsque Bond est amené face à lui, Trevelyan le confronte à nouveau. Examinant l'équipement du commander, il se sert de son expérience d'agent "00" pour désamorcer la mine avec la montre de son ancien collègue. Alors que Natalya est également capturée par ses sbires, Trevelyan fait l'éloge de son stratagème et, vexé lorsque Bond le traite avec mépris de "banal voleur", il se moque à son tour de la nature incessante de coureur de jupons de Bond et du fait qu'il perd souvent ses alliés lors de ses missions. Janus semble ensuite sincèrement amusé lorsque Natalya commence à battre Boris pour l'avoir trahie. Son technicien et lui se rendent finalement compte que la programmeuse a modifié les codes d'accès du GoldenEye pour le faire entrer dans l'atmosphère terrestre, ce qui aura pour effet de brûler le satellite au-dessus de l'océan Atlantique. Furieux, Trevelyan tient Bond en joue pour obliger Natalya à réinitialiser les codes mais celle-ci refuse de s'exécuter, bien que Boris prétende être capable d'inverser l'interférence de Natalya. Cependant, pendant qu'il s'exécute, le jeune geek jongle sans le savoir avec le stylo de Bond, qui est en fait une grenade remise par Q, le quartier-maître équipementier du MI6. Le protagoniste fait finalement tomber la bombe amorcée près d'un baril d'essence, détruisant une partie de la salle de contrôle et tuant de nombreux techniciens de Trevelyan tout en permettant à Bond et à Natalya de s'échapper.

Affrontement final contre Bond et mort[]

Alec Trevelyan: "[Bond rattrape Trevelyan par son pied alors qu'il allait tomber] Pour l'Angleterre, James ?"
James Bond: "Non. Pour moi. [Bond le lâche et le laisse tomber dans le vide]"
―Dernier échange entre Trevelyan et Bond.[src]

Alors que Bond se dirige vers les engrenages de la base pour les bloquer, Trevelyan perd son sang-froid, ordonnant à Boris de réinitialiser la liaison satellite en étant menacé par un de ses hommes tandis qu'il se dirige personnellement vers 007 pour le tuer. Alors que Janus emprunte un monte-charge, son ancien ami et lui échangent des coups de feu de mitraillettes mais sont rapidement à cours de munitions, aucun des deux n'ayant emporté de chargeur supplémentaire. Trevelyan affronte ensuite brièvement Bond dans un local mais est temporairement mis au tapis par ce dernier, qui entrave un maillon d'une chaîne avec une barre de métal, entraînant la destruction progressive du centre de contrôle alors même que Boris était parvenu à casser les codes de Natalya.

James Bond contre Alec Trevelyan

Trevelyan affrontant Bond.

Trevelyan tend finalement une embuscade à Bond dans le noyau de l'antenne parabolique et l'engage dans un affrontement viscéral au cours duquel les deux hommes semblent être à égalité. Alors qu'ils sont épuisés, ensanglantés et pratiquement handicapés par le duel, Trevelyan parvient à dominer Bond et le tient sous la menace de sa propre arme. Néanmoins, alors qu'il a à nouveau l'occasion de tuer son ennemi juré, le criminel jubilant clame grossièrement qu'il a toujours été meilleur que lui. Cela donne à 007 le temps de déclencher une échelle de secours pliante, lui permettant d'échapper au coup de feu du terroriste, et se retrouve suspendu à l'échelle au-dessus d'une petite plate-forme. Après avoir ordonné à un hélicoptère de venir le chercher à l'antenne, Trevelyan continue de passer Bond à tabac, essayant finalement de l'étouffer sur la plate-forme. L'antagoniste est cependant distrait lorsqu'il se rend compte que Natalya prend en otage le pilote au moment où l'hélicoptère qu'il a appelé arrive à leur niveau. Cette distraction permet à Bond de reprendre le dessus et de lui faire perdre l'équilibre. Toutefois, alors que Trevelyan allait tomber dans le vide, son ennemi le rattrape par sa chaussure, apparemment par pur réflexe en raison de leur amitié passée.

Trevelyan mort

Mort d'Alec Trevelyan, écrasé par les débris de son centre de contrôle.

Bien qu'il soit désormais à la merci de son ancien ami en colère, Trevelyan n'a pas l'intention de faire appel à sa pitié ; il répète avec suffisance sa phrase d'accroche "Pour l'Angleterre, James ?" à laquelle Bond répond froidement "Non. Pour moi." avant de le lâcher dans le vide, le laissant ainsi s'écraser dans le cône de la parabole 30 mètres plus bas. L'espion fourbe survit tout juste à cette longue chute mais est désormais à l'article de la mort. Il jette un dernier regard à Bond alors que son ancien partenaire s'enfuit avec Natalya dans l'hélicoptère réquisitionné. Janus est finalement tué pour de bon lorsque les débris de sa base en pleine désintégration s'écrasent sur lui, tuant également Boris et les membres restants de son organisation. Ainsi, Alec Trevelyan, agent double, terroriste et ancien ami de James Bond, aura payé le prix fort de la perfidie.

Employés et associés[]

Production []

Présentation globale[]

Cette version d'Alec Trevelyan est l'antagoniste principal dans le film de James Bond de 1995 GoldenEye, le dix-septième volet de la série d'EON Productions. Elle a été interprétée par l'acteur britannique Sean Bean, qui a été doublé dans la version française par le comédien et metteur en scène Patrice Baudrier.

Création et développement du personnage[]

Le personnage a été créé vers 1994 par le scénariste Michael France sous le nom d'Augustus Trevelyan, le nom rendant hommage à John Trevelyan, ancien chef du British Board of Film Censors de l'époque à l'origine de coupures dans les premiers films de la saga[3]. Il était décrit comme "une figure aristocratique dans la soixantaine et dont le visage était sans équivoque britannique bien qu'il se sentait sans équivoque comme à la maison en Russie"[4]. Dans le script original de France, c'était déjà un ancien agent du MI6 et le rival de Bond. Toutefois, contrairement au film final, Trevelyan devait être âgé d'une soixantaine d'années car il avait été le mentor de 007. De plus, contrairement à la croyance populaire, bien qu'il soit une version plus âgée du personnage, il n'avait aucun lien avec les cosaques de Lienz comme Alec dans le produit final, les motivations de Trevelyan ayant probablement été affinées par les collaborateurs ultérieurs du scénario. En outre, Augustus était à l'origine directement impliqué dans le vol du Tempest (l'ancien nom du GoldenEye) et le massacre du personnel de Severnaya[4]. Après plusieurs confrontations avec Bond, dont une où le protagoniste était emprisonné dans une cage de Plexiglas, il était finalement tué en tombant dans un trou[4].

Les scénarios de France ayant été jugés insatisfaisants, Jeffrey Caine a été engagé pour retravailler les idées du scénariste. Caine a retravaillé le personnage, le renommant Alexander Trevelyan, nom de code 004, qui n'avait désormais que quelques années de plus que Bond dans un scénario datant d'après l'annonce stipulant que Pierce Brosnan allait jouer James Bond. D'autres réécritures ont finalement conduit le personnage à devenir Alec Trevelyan, 006, un pair à peu près du même âge que James Bond.

Casting[]

Puisque le personnage était à l'origine censé être nettement plus âgé que Bond, les acteurs britanniques Anthony Hopkins et Alan Rickman ont été suggérés à cette époque[5][6]. Lorsque le rôle a été remanié, Sean Bean l'a obtenu, bien qu'il fut également pressenti pour incarner Bond après le départ de Timothy Dalton[7]. Hopkins sera par la suite à nouveau pressenti pour incarner l'antagoniste Elliot Carver dans Demain ne meurt jamais (1997)[5], un rôle qui reviendra finalement à l'acteur Jonathan Pryce.

Tournage[]

Sean Bean et Pierce Brosnan ont effectué eux-mêmes la plupart de leurs cascades lors de l'affrontement dans le noyau de l'antenne, mise à part une où l'un des deux est jeté contre un mur[8]. Cet affrontement spectaculaire a été délibérément chorégraphié pour rappeler le combat entre Bond et Red Grant dans Bons baisers de Russie (1963)[9].

Retour possible[]

Les producteurs Barbara Broccoli et Michael G. Wilson auraient apparemment envisagé de faire revenir une version d'Alec Trevelyan dans les films de Daniel Craig comme antagoniste récurrent[8] mais ce ne sera finalement pas le cas.

Apparitions dans d'autres médias []

GoldenEye (roman)[]

Trevelyan est également apparu dans l'adaptation du film en roman de John Gardner, publiée à l'époque de la sortie du film. Bien que son rôle soit à peu de choses près le même que dans le film, le livre comporte de légères différences et ajouts par rapport au film. Notamment, Trevelyan tue lui-même Arkady Ourumov dans le train car celui-ci remettait en question la loyauté de l'ancien agent du MI6 après que 007 lui ait appris que Janus est un cosaque de Lienz[2].

GoldenEye 007 (jeu-vidéo, 1997)[]

Trevelyan (N64)

Trevelyan comme il apparaît dans GoldenEye 007 sur Nintendo 64.

Cette version de Trevelyan est également apparue dans la première adaptation à succès du film en jeu-vidéo, GoldenEye 007 sur Nintendo 64, où il a à nouveau la ressemblance physique de Sean Bean et joue un rôle très similaire à celui du film.

Dans ce même jeu, Trevelyan est disponible en mode multijoueur, vêtu de sa tenue de combat qu'il porte au moment de sa mort.

James Bond 007 : Le monde ne suffit pas[]

Plus tard, Trevelyan est disponible dans le mode multijoueur du jeu-vidéo de 2000 James Bond 007 : Le monde ne suffit pas, tiré du film du même nom.

GoldenEye 007 (jeu-vidéo, 2010)[]

Voir Alec Trevelyan (Elliot Cowan)

Double or Nothing[]

Dans le livre Double or Nothing (2022) de Kim Sherwood, 006 est brièvement mentionné, en tant qu'ancien ami de Bond et ancien traître. Il n'est pas nommé, mais Kim Sherwood a déclaré que GoldenEye était sa première expérience dans la saga.

Images[]

Notes[]

  • Alec Trevelyan est le premier méchant de James Bond à avoir une personnalité véritablement complexe ainsi que des motivations et des opinions que le public peut comprendre et auxquelles il peut s'identifier. En effet, alors que la plupart des méchants précédents ont mis au point des stratagèmes alambiqués pour dominer le monde ou créer une guerre par pure mégalomanie, Trevelyan aimait certainement ses parents et cherchait à les venger tout en ayant remis en question la loyauté de Bond envers la Grande-Bretagne avec des arguments convaincants. Il est également le premier à avoir une connexion personnelle avec 007 et à l'insulter ouvertement, faisant ainsi de lui probablement son ennemi le plus personnel dans les films, plus encore que Raoul Silva ou Ernst Stavro Blofeld.
    • À ce titre, la remarque désobligeante que Trevelyan fait à Bond sur le fait qu'il perde fréquemment ses conquêtes est particulièrement efficace car peu de personnes connaissent la vie privée de 007, d'autant plus que cette observation puisse faire référence à Tracy, l'épouse de James tuée. L'attitude de Bond dans les films suivants, notamment sa réaction vis-à-vis des pertes de Paris Carver et d'Elektra King et sa tentative désespérée de réanimer Jinx, peut indiquer qu'il a été irrité par cette intervention.
  • L'utilisation du pseudonyme de Janus est appropriée car comme mentionné précédemment, il s'agit d'un dieu romain à deux visages, l'un symbolisant le passé et l'autre regardant vers l'avenir, et Trevelyan lui-même a en quelques sortes deux visages (le premier étant brûlé dans le passé et le second se tournant vers l'avenir et attendant de pouvoir accomplir ses plans). Il a également deux visages au sens figuré puisqu'il a été présenté comme un ami de Bond avant de se révéler être son ennemi et un traître de la Grande-Bretagne.
  • Trevelyan a peut-être été inspiré par la version littéraire du personnage d'Hugo Drax : les deux sont en effet des antagonistes cicatrisés qui prévoient d'utiliser une arme sophistiquée pour détruire Londres en représailles d'évènements ayant eu lieu lors de la Seconde Guerre mondiale (Trevelyan cherche à venger les morts des membres du peuple de ses parents qui ont étés livrés à Staline par les Britanniques / Drax cherche à venger la défaite de l'Allemagne). À cette fin, ils se font tous deux passer pour des alliés de l'Angleterre.
  • Trevelyan est le seul agent "00" autre que Bond lui-même, jusqu'à Nomi de Mourir peut attendre (2021), à avoir un rôle substantiel dans un film de la saga, ce qui inclut un temps d'écran et de parole assez important. En effet, en dehors d'apparitions brèves lors de réunions (Opération Tonnerre (1965) et Le monde ne suffit pas (1999)) ou avant qu'ils ne se fassent tués ou soient déjà morts (Octopussy (1983), Dangereusement vôtre (1985) et Tuer n'est pas jouer (1987)), les autres agents "00" sont rarement apparus en chair et en os et étaient seulement mentionnés. Ils étaient aussi montrés comme étant plutôt incompétents sur le terrain.
  • Trevelyan est bien entendu un "miroir maléfique" de Bond car en plus d'avoir des caractéristiques similaires (capacités, traits de personnalité, appréciations communes...) il peut représenter ce que 007 serait devenu s'il avait perdu foi en son pays car en fin de compte, Trevelyan n'est loyal qu'envers lui-même. Il partage son statut d'"anti-Bond" avec Francisco Scaramanga de L'homme au pistolet d'or (1974).
  • Bien que le fait que Trevelyan se soit révélé être l'antagoniste alors qu'il était censé être mort ait été vécu comme un coup de théâtre au moment de la sortie du film (et ait été reproduit de nombreuses fois depuis), cette révélation a été divulgâchée dans la bande-annonce du film.
    • Une autre préfiguration de la véritable nature de Trevelyan se trouve dans le pré-générique où sa première apparition montre qu'il attendait Bond seul dans l'obscurité du débarras.
  • Bien que Sean Bean eût 36 ans à la sortie du film, il est en fait beaucoup plus jeune que le personnage, qui est né et a perdu ses parents peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, ce qui signifie que Trevelyan devrait avoir un peu moins de 50 ans durant la majeure partie du film.
  • Bien qu'ils soient alliés, Trevelyan et Boris Grishenko se tolèrent mais ne s'apprécient clairement pas ; l'ancien agent du MI6 est souvent profondément exaspéré par le comportement du jeune geek et n'hésite pas à le menacer alors que ce dernier est ouvertement insolent envers lui. En fait, ils prennent chacun un peu de plaisir dans le malheur de l'autre durant l'acte final.
  • Alors que Sean Bean est notoirement connu pour être fréquemment tué dans ses films/séries, d'une certaine manière, il meurt deux fois dans GoldenEye.
  • D'une certaine manière, la prédiction de Trevelyan selon laquelle "seuls Moneypenny et quelques restaurateurs larmoyants" assisteront aux funérailles de Bond s'est réalisée dans Mourir peut attendre où seuls M, Moneypenny, Q, Bill Tanner et Nomi ont assisté au service commémoratif de l'espion.

Références[]

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