James Bond
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James Bond
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James Bond: "J'admire votre courage, mademoiselle...?"
Sylvia Trench: "Trench, Sylvia Trench. Et j'admire votre chance, monsieur...?"
James Bond: "Bond, James Bond."
―James Bond et Sylvia Trench[src]

James Bond 007 contre Dr. No, souvent appelé simplement James Bond contre Dr. No ou tout simplement Dr. No comme son titre original, est un film d'espionnage britannique sorti en 1962 et réalisé par Terence Young. Adapté du roman de 1958 Docteur No de l'auteur et ancien espion britannique Ian Fleming par les scénaristes Richard Maibaum, Berkely Mather et Johanna Harwood, il s'agit du premier volet de la série de films à succès centrée sur l'agent du MI6 fictif James Bond. Comme les suivants, le film a été produit par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli par l'intermédiaire de leur société EON Productions, un partenariat qui se poursuivra jusqu'en 1975. Le rôle principal de James Bond est ici tenu par l'acteur écossais Sean Connery, alors inconnu du grand public, qui est donc le premier des six acteurs actuels à jouer le célèbre espion dans les films d'EON. Le film met également en vedette l'actrice helvético-américaine Ursula Andress dans le rôle de la James Bond Girl Honey Ryder, une des plus emblématiques de la franchise[2], alors que l'acteur canadien Joseph Wiseman incarne l'énigmatique antagoniste qui donne son titre au film, le Dr. Julius No. La distribution comprend également les acteurs Jack Lord, John Kitzmiller, Anthony Dawson, Zena Marshall et Eunice Gayson alors que Bernard Lee et Lois Maxwell incarnent M et Miss Moneypenny, deux personnages qui réapparaîtront dans les films suivants.

Dans le film, James Bond est envoyé en Jamaïque pour enquêter sur la disparition d'un autre agent britannique. Sa piste le mène finalement à une installation radioactive utilisée par le Dr. Julius No pour perturber les lancements de fusées américaines au cap Canaveral pour le compte du SPECTRE, une mystérieuse organisation criminelle auparavant introduite par Fleming dans son roman Opération Tonnerre (1961). Bien qu'il s'agisse de la première adaptation cinématographique des récits de Fleming, Docteur No était en fait le sixième roman de l'auteur, l'ordre des livres n'ayant pas été respecté.

Produit avec un budget modeste de 950 000 $[1], James Bond 007 contre Dr. No a été un succès financier, son exploitation en salles ayant rapporté plus de 59 000 000 $ (environ 501 millions en avril 2019[3]). Bien que la réaction critique fût mitigée à sa sortie, sa réputation s'est nettement améliorée au fil du temps au point qu'il soit parfois considéré comme un des meilleurs films de James Bond. Il est également à l'origine du genre "film d'espionnage" qui a prospéré au cours de la décennie suivant sa sortie et a aussi fait l'objet d'une adaptation en bande-dessinée et d'un album de sa bande originale dans le cadre de sa promotion et de sa commercialisation. James Bond 007 contre Dr. No a en outre permis au public de découvrir Sean Connery ainsi qu'Ursula Andress, lauréate du Golden Globe de la révélation féminine de l'année 1964. Pour sa première apparition au cinéma, le personnage de James Bond est considéré comme le troisième plus grand héros de l'histoire du cinéma par l'American Film Institute[4].

Puisqu'il est le premier opus d'une interminable série dont la production se poursuit encore aujourd'hui, James Bond 007 contre Dr. No a établi de nombreux codes d'un film typique de la série qui seront repris dans les volets suivants : le film commence par une introduction du personnage de Bond à travers la vue d'un canon d'arme (dite "gun barrel") et un générique d'ouverture stylisé, tous deux créés par Maurice Binder. La musique emblématique de James Bond, composée par Monty Norman et arrangée par John Barry[5], a également été entendue pour la première fois durant cette séquence. Il a aussi présenté le concept des James Bond Girls, des méchants excentriques et mégalomanes, des lieux exotiques, des évasions spectaculaires de Bond (ainsi que la caractérisation de base du personnage) et d'un style visuel élaboré établi par le décorateur Ken Adam, qui deviendra une des caractéristiques de la série de films.

Synopsis[]

Strangways marchant vers sa voiture

Strangways peu de temps avant son assassinat.

À Kingston, en Jamaïque, le commandant John Strangways, chef de section local des services secrets britanniques (SIS/MI6), ainsi que son assistante, Mary Trueblood, sont assassinés par les Three Blind Mice, un trio de faux mendiants aveugles. Les tueurs subtilisent ensuite des dossiers confidentiels liés à l'enquête que le commandant menait sur un mystérieux scientifique chinois connu sous le nom du Dr. Julius No. Lorsque la nouvelle de la mort de Strangways remonte jusqu'à Londres, M, directeur du MI6, charge un de ses meilleurs éléments, James Bond 007, d'enquêter sur le double meurtre, qui serait vraisemblablement lié à l'enquête que menait Strangways sur la perturbation de lancements de fusées par ondes radio au cap Canaveral, aux États-Unis. À son arrivée à l'aéroport de Kingston, Bond est abordé par M. Jones, un prétendu chauffeur supposément envoyé par le gouverneur Pleydell-Smith, mais il réalise rapidement que l'homme est un agent criminel sans doute chargé de le tuer et après avoir été maîtrisé par l'espion, l'imposteur se suicide avec une cigarette contenant du cyanure pour échapper à son interrogatoire.

Après avoir enquêté dans la maison de Strangways et le club fréquenté par l'agent défunt, l'agent 007 se rend à un port où il rencontre un pêcheur local du nom de Quarrel ainsi que son homologue de la CIA Felix Leiter, qui lui apprennent que Strangways avait effectivement établi qu'un brouillage intensif perturbait les lancements de fusées au cap Canaveral et que le commandant avait collecté avec Quarrel des échantillons de roches sur l'île mystérieuse de Crab Key, propriété de l'énigmatique Dr. No. 007 tente donc d'interroger un minéralogiste, le professeur R.J. Dent, sur les échantillons et commence à se méfier de ce dernier lorsqu'il lui assure que les échantillons étaient insignifiants alors que le Britannique se rend compte peu de temps après avec Leiter et Quarrel que les roches sont en fait radioactives. Dans un même temps, il est révélé que Dent est un homme de main au service du Dr. No et est chargé par le savant de tuer Bond en plaçant une tarentule dans son lit, mais la tentative échoue car 007 tue l'araignée. Dent tente alors de piéger Bond par le biais de Mlle Taro, l'assistante de Pleydell-Smith, et des Three Blind Mice, mais 007 s'en sort à nouveau en tuant les trois assassins avant de faire arrêter Taro. Lorsque Dent se présente au domicile de la jeune femme et tente à nouveau de tuer Bond, celui-ci le prend au dépourvu et le tue de sang-froid après l'avoir interrogé.

Honey et James marchant

Bond et Honey faisant connaissance.

Se rendant sur Crab Key avec Quarrel malgré la réticence initiale du pêcheur, Bond y fait la rencontre d'une jeune pêcheuse de coquillages vêtue uniquement d'un bikini et nommée Honey Ryder. Quarrel et lui emmènent cette dernière avec eux lorsque les hommes du Dr. No sont à leur recherche et fuient les forces de sécurité du scientifique maléfique dans les marais intérieurs de l'île. À la tombée de la nuit, le trio est confronté à un char blindé équipé d'un lance-flammes que les indigènes prennent pour un dragon et qui brûle vif Quarrel. Forcés de se rendre, Bond et Honey sont emmenés dans la base des opérations secrète du Dr. No où ils sont décontaminés avant d'être conduits à leur chambre où ils sont drogués par du café.

No rencontrant Bond et Ryder

Bond et Honey rencontrant le Dr. No.

À son réveil, le couple est conduit dans une grande salle où le Dr. No les rejoint pour dîner avec eux. Alors que Honey est emmenée ailleurs lorsque Bond déclare qu'il ne veut pas l'impliquer davantage dans leur conflit, No révèle qu'il est un ancien membre de l'organisation chinoise des Tongs qu'il a abandonné en lui volant 10 000 000 $ en or avant de rejoindre une société criminelle internationale nommée SPECTRE (Service Pour l'Espionnage, le Contre-espionnage, le Terrorisme, la Rétorsion et l'Extorsion). Cette dernière l'engage pour perturber les lancements de fusées du cap Canaveral à l'aide de son installation radioactive. Quand Bond continue de provoquer le savant et décline son offre de rejoindre le SPECTRE, le Dr. No le fait emprisonner dans une cellule alors qu'il se prépare à perturber un nouveau lancement de fusée. Réussissant à s'échapper grâce à un conduit d'aération, Bond tue un des techniciens de No du nom de Chen. Il utilise sa combinaison pour tromper le scientifique et ses techniciens et entraîne une surcharge du réacteur nucléaire de la base alors que la fusée s'apprête à décoller. Essayant désespérément de sauver ses plans, No tente d'arrêter lui-même le Britannique, mais il tombe dans la piscine du réacteur à la suite de leur brève confrontation et meurt ébouillanté. Alors que le personnel de la base évacue avant la destruction imminente du site, 007 libère Honey et ils s'échappent en bateau tandis que les installations explosent.

Arrivant avec les marines à bord d'une vedette, à la suggestion de Bond, Felix Leiter tente de remorquer 007 et sa partenaire à cours de carburant. Mais les deux amoureux s'embrassent passionnément et lâchent la corde de remorquage, préférant rester dans leur intimité plutôt que d'être sauvés.

Distribution[]

Production[]

Genèse du projet et écriture[]

Débutée en 1953 avec la publication de Casino Royale, la série de romans de James Bond par Ian Fleming a connu un succès important en Grande-Bretagne, le roman Bons baisers de Russie (1957) ayant notamment été cité par le président américain John F. Kennedy comme un de ses dix romans préférés[9].

Au début des années 1960, lorsque Harry Saltzman a obtenu les droits des livres de James Bond par Fleming (qui a auparavant tenté de les vendre au cinéaste à succès Alfred Hitchcock[10]), il n'avait à l'origine pas l'intention de faire évoluer la série et Albert R. Broccoli a alors tenté de les lui acheter. Refusant de les céder, Saltzman a au lieu de cela proposé à Broccoli de former un partenariat pour produire les films. Cependant, plusieurs studios de cinéma hollywoodiens ont refusé de financer les films, les trouvant "trop britanniques" ou "trop ouvertement sexuels"[11]. Saltzman et Broccoli ont néanmoins reçu les autorisations nécessaires du distributeur United Artists le 20 juin 1961[10][12] et la sortie du premier volet était alors prévue pour 1962. Les deux producteurs ont créé deux sociétés : Danjaq, qui détient les droits des romans, et EON Productions, chargée de produire les films. La collaboration des deux hommes a duré jusqu'en 1975 où ils se sont séparés lorsque Saltzman s'est retrouvé forcé de vendre ses parts de Danjaq à United Artists après des tensions survenues lors du tournage du neuvième film de la série, L'homme au pistolet d'or (1974)[13].

Broccoli et Saltzman souhaitaient initialement utiliser le huitième roman de James Bond, Opération Tonnerre (1961), comme base pour le premier film. Mais en sachant qu'un différend juridique était en cours entre Fleming et le co-auteur du scénario, Kevin McClory, ils ont choisi Docteur No[14][15]. La situation était opportune puisqu'il y avait au moment du film des affirmations selon lesquelles les essais de fusées américaines au cap Canaveral rencontraient des problèmes. Docteur No offrait également des facilités dans la production, principalement parce qu'il se déroulait presque exclusivement en Jamaïque et qu'il comportait peu de séquences d'action coûteuses[14].

Broccoli et Saltzman ont proposé successivement à Guy Green, Guy Hamilton, Val Guest, Bryan Forbes et Ken Hughes de réaliser le film, mais ils ont tous refusé[16]. Les deux hommes ont finalement choisi Terence Young, qui avait déjà collaboré avec Broccoli par le passé. Saltzman et lui étaient persuadés que Young serait capable de transcrire fidèlement le personnage de James Bond des romans au film. Le metteur en scène a alors imposé de nombreux choix stylistiques pour l’espion fictif qui ont ensuite été conservés tout au long de la série de films[10][17]. Young a également décidé de rajouter de l'humour pour contraster avec la violence et les scènes sexuelles et donner ainsi une meilleure impression auprès de la censure.

Le 21 juillet 1961, Saltzman et Broccoli ont embauché l'écrivain et scénariste britannique Wolf Mankowitz pour écrire le script du film alors que le scénariste et producteur américain Richard Maibaum était employé pour écrire celui d'Opération Tonnerre, qui pouvait alors devenir le deuxième film. Mankowitz a finalement remis un script de 102 pages assez fidèle au roman de Fleming. Cependant, Saltzman et Broccoli ont estimé que certaines scènes de cette version seraient difficiles à être filmées de manière convaincante[18]. Finalement, Maibaum, qui a terminé sa version d'Opération Tonnerre le 18 août, a été chargé d'aider Mankowitz[18]. Une première ébauche avait été rejetée car elle avait fait du Dr. No un singe[19][20]. L'adaptatrice Johanna Harwood et le romancier Berkely Mather ont également collaboré au scénario de Maibaum[21].

Distribution[]

L'acteur britannique Richard Burton a été le premier à être envisagé pour le rôle de James Bond, mais il a décliné l'offre en prétendant que la franchise manquait de potentiel pour devenir une saga[22]. D'autres acteurs britanniques dont Trevor Howard, Stanley Baker, Rex Harrison[23], James Moson, David Niven[24], George Baker[25][26] ou encore Richard Todd mais également l'acteur américain Cary Grant ont alors été approchés pour le rôle[17][27][28] jusqu'à ce que Broccoli ait décidé d'engager Sean Connery après avoir assisté à une projection du film Darby O'Gill et les farfadets (1959) dans lequel le comédien affronte un tyran à mains nues[16]. Le London Express a finalement organisé un concours pour trouver le bon acteur auquel Connery a participé et a gagné face à 600 candidats dont David Niven, James Mason et Cary Grant. Le choix d'EON Productions s'était porté sur l'Écossais en raison de son physique et de son sex-appeal. À l'époque, Connery était apparu dans divers films mais n'avait encore jamais obtenu de grand rôle. Il était toutefois réticent à s'investir dans une série de films, bien qu'il fût conscient que la suite de sa carrière pouvait dépendre du succès des métrages. Le choix de Connery dans le rôle de Bond a initialement entraîné la consternation de plusieurs personnes, notamment en raison du manque de notoriété du comédien et de son profil, Ian Fleming lui-même ayant déclaré qu'il n'était "pas exactement celui qu'il avait envisagé"[17]. La prestation de Connery a néanmoins fini par conquérir les critiques après la sortie du film et sa réputation s’est ensuite considérablement améliorée au fur et à mesure de l'évolution de la série, si bien qu’il est souvent considéré comme la meilleure itération de l’agent secret malgré d’autres performances remarquées des acteurs suivants.

Pour le rôle de la James Bond Girl Honey Ryder, l'actrice britannique Julie Christie a été envisagée mais Saltzman et Broccoli l'ont finalement rejetée car elle n'était pas assez "voluptueuse", Broccoli considérant même que ses seins étaient trop petits[29]. L'actrice italienne Anita Ekberg a également été envisagée[16], tout comme l'actrice britannique Audrey Hepburn. Mais le studio voulait engager une actrice inconnue du grand public[30]. L'actrice britannique Martine Beswick a également été envisagée[31]. Elle incarnera plus tard Zora dans Bons baisers de Russie et Paula Caplan dans Opération Tonnerre (1965). Finalement, Terence Young a vu une photo d'Ursula Andress posant en t-shirt mouillé qui avait été prise par John Derek, son mari de l'époque, et cette dernière a donc décroché le rôle d'Honey moins de deux semaines avant le début du tournage sans avoir rencontré les producteurs ni aucun membre de l'équipe du film[16]. Andress était initialement réticente à accepter le rôle mais en a été convaincue par l'acteur Kirk Douglas, qui était un ami de sa famille et avait lu le script[32]. Le salaire de la comédienne pour ce film était de 6 000 $ ; ses scènes ayant été tournées en six semaines, elle était payée 1 000 $ par semaine[33]. Andress a toutefois été doublée dans la version originale par l'actrice allemande non créditée Nikki van der Zyl car son accent suisse-allemand était considéré comme "pas assez exotique"[6].

Pour le rôle du Dr. No, Fleming a fait la demande au cinéaste et dramaturge Noël Coward, que Broccoli et Saltzman étaient tentés d'engager. Cependant, Coward était apparemment réticent à porter des mains en métal et a refusé le rôle par le télégramme "Dr. No ? No ! No ! No"[16][17]. L'acteur suédois Max von Sydow a également été approché mais a refusé à son tour pour incarner Jésus Christ dans le film de 1965 La plus grande histoire jamais contée[29][33]. L'acteur canadien Joseph Wiseman a finalement été choisi par Harry Saltzman en décembre 1961 après que le producteur l'ait vu dans le film Histoire de détective (1951)[34]. Fleming avait également suggéré son cousin par alliance, l'acteur Christopher Lee, mais quand l'écrivain en avait parlé aux producteurs, ils avaient déjà choisi Wiseman pour le rôle[35]. Lee et von Sydow participeront plus tard à la série, Lee ayant interprété le méchant Francisco Scaramanga dans L'homme au pistolet d'or et von Sydow ayant incarné le chef du SPECTRE Ernst Stavro Blofeld dans le hors-série Jamais plus jamais (1983), également avec Sean Connery.

L'acteur Bernard Lee a été choisi pour le rôle de M parce qu'il était "une figure paternelle prototypique"[16]. Il a été sélectionné la veille du tournage car tous ses concurrents étaient indisponibles[36].

L'acteur bermudien Earl Cameron a été envisagé pour incarner Quarrel mais le rôle est finalement revenu à l'acteur américain John Kitzmiller[37]. Cameron jouera quelques années plus tard Pinder, un autre allié de Bond, dans Opération Tonnerre.

L'acteur Anthony Dawson, qui incarne le professeur R.J. Dent, était pilote et plongeur en Jamaïque au moment du tournage et avait déjà collaboré avec Young dans ses films Trois des chars d'assaut (1950), La vallée des aigles (1951), La princesse d'Eboli (1955) et Au bord du volcan (1957). Il travaillera à nouveau sous la direction du cinéaste dans Bons baisers de Russie et Opération Tonnerre où il jouera le rôle d'Ernst Stavro Blofeld dont le visage n'est jamais montré.

Le rôle de la femme fatale Mlle Taro, interprété par Zena Marshall, devait à l'origine être confié à l'actrice jamaïcaine Marguerite LeWars. Mais celle-ci l'a refusé car le personnage apparaissait partiellement nu à l'écran dans certaines scènes et devait coucher avec Bond. Talitha Pol, Lina Margo et Violet Marceau étaient également pressenties pour le rôle[32]. LeWars a quant à elle incarné la photographe anonyme qui suit Bond au début de sa mission. L'actrice était par coïncidence une connaissance de l'acteur non crédité Lester Pendergast, qui incarne Puss-Feller, le gérant du bar où 007 rencontre Quarrel et Felix Leiter, et était également la belle-sœur de Reginald Carter, qui incarne M. Jones[16].

L'actrice britannique Eunice Gayson a été invitée sur le film par Young car ils avaient travaillé ensemble dans son précédent film Zarak le valeureux (1956) et il a déclaré : "Vous m'apportez toujours de la chance dans mes films", bien qu'elle ait également été choisie en raison de sa silhouette voluptueuse. Gayson devait initialement interpréter le personnage de Miss Moneypenny mais a finalement incarné la James Bond Girl Sylvia Trench. Le rôle de Moneypenny est revenu à l'actrice canadienne Lois Maxwell[38]. Young avait demandé à Maxwell de choisir entre les deux rôles et la comédienne a considéré qu'elle correspondait davantage au rôle de la secrétaire qu'à celui d'une sex symbol[39]. Comme Ursula Andress, Gayson a été doublée par Nikki van der Zyl car sa voix était jugée "trop chic pour le personnage"[6].

Eric Coverley, qui incarne un des assassins des Three Blind Mice, était le dentiste de Timothy Moxon (John Strangways) dans la vie réelle[40].

Tournage[]

James Bond dans la cabine

La scène où Bond est dans la cabine téléphonique telle que montrée dans le film.

L'intrigue de James Bond 007 contre Dr. No se déroule principalement en Jamaïque mais également à Londres et à Crab Key, une île fictive au large de la Jamaïque. Le tournage a commencé en Jamaïque le 16 janvier 1962 par la séquence où Bond appelle Pleydell-Smith depuis une cabine téléphonique à l'aéroport de Kingston. Les scènes principales tournées dans le pays comprenaient les plans extérieurs de Crab Key et de Kingston où le directeur artistique non crédité Syd Cain a conçu "le dragon"[41]. Le tournage a eu lieu à quelques mètres du domaine Goldeneye de Ian Fleming et l'auteur rendait régulièrement visite à l'équipe du film avec ses amis, tout comme Diane Cilento, l'épouse de Sean Connery au moment du tournage. À ce moment-là, Fleming écrivait son prochain roman, Au service secret de Sa Majesté (1963). L'extérieur du repaire du Dr. No a été filmé sur un quai à Ocho Rios, en Jamaïque, alors que la célèbre entrée en scène d'Honey Ryder sortant de l'eau en bikini a été tournée sur la plage Laughing Waters en présence de Fleming[3]. Le 21 février, la production a quitté la Jamaïque en raison d'un changement de météo, bien que certaines images n'aient pas encore été filmées. Cinq jours plus tard, les prises de vue ont commencé aux studios de Pinewood, dans le Buckinghamshire, en Angleterre, dans des décors conçus par Ken Adam. Les scènes tournées en studio comprenaient celles dans le quartier-général des services secrets britanniques et celles à l'intérieur de la base du Dr. No. L'équipe du film, dont Terence Young, était arrivée en retard pour le tournage de la séquence avec M à cause de la température glaciale et des intempéries[16]. Une réplique du célèbre tableau du duc de Wellington de Francisco de Goya, qui a été dérobé à la National Gallery quelques mois avant le tournage, peut être aperçue dans le salon du Dr. No[3], ayant été intégré à la suggestion de Johanna Harwood[42]. Les studios de Pinewood ont ensuite été utilisés pour la majorité des films de James Bond ultérieurs. Le budget initial d'Adam pour l'ensemble du film n'était que de 14 500 £ (311 615 £ en 2019) mais Broccoli et Satzman ont été persuadés de lui donner 6 000 £ supplémentaires prélevés sur leurs propres finances. Après 58 jours de tournage, le tournage principal s'est achevé le 30 mars 1962[43].

James Bond et la tarentule

La scène avec Bond et la tarentule telle que montrée dans le film.

Connery a lui-même effectué la plupart de ses cascades, notamment les scènes de combat, mais il a eu de la difficulté à filmer la scène dans laquelle 007 trouve la tarentule placée par le professeur Dent dans son lit car il éprouvait une peur maladive des araignées. Une vitre a alors été placée entre Connery et la tarentule, et afin de rajouter du réalisme à la scène, le cascadeur non crédité Bob Simmons a tourné la scène du plan rapproché de l'arachnide montant sur le bras de Bond. Simmons a rapporté que la cascade était "la plus effrayante qu'il n'eut jamais exécutée"[44]. Conformément au livre, une scène devait montrer Honey Ryder attachée au sol et sur le point d'être attaquée par des crabes. Mais les crabes en question ont été envoyés des Caraïbes ; ils étaient congelés et bougeaient donc très lentement durant le tournage. Il a alors été convenu de supprimer la scène et de montrer à la place Honey en train de se noyer lentement avant qu’elle ne soit secourue par Bond. Sachant que le personnage de Marguerite LeWars avait des origines chinoises mais qu'elle devait jouer le côté international, les maquilleurs du film ont appliqué de la colle sur les yeux de LeWars et deux élastiques les tiraient derrière sa tête, ce que la comédienne a trouvé très inconfortable. Elle a également récolté un gros bleu au poignet lorsqu'elle est arrêtée par John Kitzmiller, qui s'en était ensuite excusé.

Il a fallu un maquillage intégral à Ursula Andress pour qu'elle paraisse bronzée. Puisqu'elle jouait ici son premier rôle d'envergure, sa pression sanguine montait lorsqu'elle tournait des scènes, ce qui était problématique. Andress a détesté la scène où elle devait se cacher sous l'eau du marais de Crab Key et respirer avec une tige de bambou car la température de l'eau était glaciale[3]. La Suissesse a en revanche apprécié le baiser final avec Sean Connery, ayant déclaré : "Il était si adorable, c'était merveilleux de l'embrasser. Un vrai plaisir."

La séquence dans la chambre de Mlle Taro a nécessité trois jours de tournage et Zena Marshall a trouvé très difficile de cracher au visage de Connery lorsqu'il la livre à la police[45]. La scène avec Mary Trueblood, la secrétaire de Strangways, a été filmée dans la maison réelle de l'actrice Dolores Keator[46]. Au moment de tourner la scène où Bond est poursuivi par les Three Blind Mice, Young désapprouvait le fait que la petite voiture de Bond puisse faire sortir le véhicule plus gros de ses poursuivants de la route. L'équipe a alors offert 25 $ au conducteur d'une grue aperçue lors des prises de vue pour permettre à Bond de passer sous celle-ci alors que les assassins tombaient au bas de la falaise[36]. Connery et Andress ont en outre eu une liaison durant le tournage et l'Écossais est plus tard devenu le parrain de Dimitri Hamlin, le fils d'Andress[29].

Musique[]

Monty Norman

Monty Norman, compositeur de la musique du film.

Monty Norman a été invité à écrire la musique du film parce que Broccoli a aimé son travail sur la production théâtrale de 1961, Belle, une comédie musicale sur le meurtrier Hawley Harvey Crippen[47]. Norman était occupé par des comédies musicales et n'a accepté de faire la musique de James Bond 007 contre Dr. No qu'après que Saltzman lui ait permis de voyager avec l'équipe en Jamaïque. La composition la plus célèbre de la bande originale est le James Bond Theme, que l'on entend dans la séquence du canon et dans un pot-pourri de calypso pendant le générique de fin. Durant le tournage du film, Norman a rencontré le musicien américain Count Basie lors d'un concert et ce dernier lui a demandé de lui envoyer des musiques du film que son orchestre pouvait jouer. Basie a ainsi enregistré quatre pistes dont le James Bond Theme, mais Broccoli, Saltzman et Norman souhaitaient une musique plus unique pour promouvoir le film et Norman a donc retravaillé la musique en s'inspirant de la chanson Good Sign, Bad Sign, dont la mélodie est similaire à la version finale du James Bond Theme[48]. John Barry, qui allait plus tard composer la musique de onze films de James Bond, a arrangé le thème mais n'a pas été crédité, mis à part son orchestre jouant le morceau final. On a parfois suggéré que c'était Barry, et non Norman, qui avait composé le James Bond Theme. Cet argument a fait l'objet de deux procès, dont le plus récent, en 2001, a donné raison à Norman[49]. Le thème, écrit par Norman et arrangé par Barry[5], a été décrit par un autre compositeur de films de James Bond, David Arnold, comme "une vibration bebop-swing couplée à cette guitare électrique vicieuse, sombre et distordue, définitivement un instrument de rock 'n' roll ... il représentait tout ce que l'on pouvait désirer du personnage : C'était arrogant, fanfaron, confiant, sombre, dangereux, suggestif, sexy, imparable. Et il l'a fait en deux minutes."[50]

Byron Lee & the Dragonaires

L'apparition de Byron Lee & the Dragonaires dans le film.

La musique de la scène d'ouverture est une version calypso de la comptine "Three Blind Mice", avec de nouvelles paroles pour refléter les intentions des trois assassins engagés par le Dr. No[47]. Une autre chanson notable est "Jump Up", jouée en arrière-plan dans le club de Puss-Feller par le groupe Byron Lee & the Dragonaires, qui ont également interprété une partie de la musique sur l'album de la bande originale[20]. Lee et d'autres musiciens jamaïcains qui apparaissent dans la bande originale, notamment Ernest Ranglin et Carlos Malcolm, ont été présentés à Norman par Chris Blackwell, le propriétaire de la petite maison de disques Island Records, qui a travaillé dans le film en tant que chercheur de lieux de tournage[51]. Le film inclut surtout le calypso jamaïcain traditionnel "Under the Mango Tree", chanté par Diana Coupland (alors épouse de Norman), la voix de Honey Ryder, alors qu'elle sort de l'océan à Crab Key[52].

L'album de la bande originale a été publié par United Artists Records en 1963, ainsi que plusieurs reprises du James Bond Theme chez Columbia Records[53]. Un single du James Bond Theme est également entré dans le UK Singles Chart en 1962, atteignant la treizième place au cours d'une période de onze semaines[54]. Ranglin, qui avait arrangé plusieurs titres, et Malcolm ont intenté un procès à EON pour honoraires impayés, tous deux réglant finalement le litige à l'amiable ; Malcolm et son groupe se sont produits un an plus tard lors de la première du film à Kingston[51].

Sortie[]

L'avant-première mondiale de James Bond 007 contre Dr. No s'est tenue au Pavillon de Londres le 5 octobre 1962, puis le film est sorti dans le reste du Royaume-Uni trois jours plus tard. Son exploitation en salles lui a permis de rapporter 59,6 millions de dollars à travers le monde dont 16 millions aux États-Unis[10]. En France, il est sorti le 27 janvier 1963 et a totalisé 4 772 574 entrées dont 1 148 239 à Paris[1], se classant ainsi à la quatrième place du box-office de l'année 1963[10]. Il est devenu le troisième film le plus rentable de 1963[3][17]. Aux États-Unis, le métrage est sorti le 8 mai 1963 et a été projeté dans un total de 450 cinémas dans les régions du Midwest au Sud-Ouest américain. Le 29 mai, il a été diffusé pour la première fois à Los Angeles en séance double avec le film Les jeunes et les courageux (1963), puis à New York[55]. En raison d'une erreur de traduction, le film failli sortir au Japon sous le titre Nous ne voulons pas de docteur ; des affiches portant ce titre ont été imprimées mais le quiproquo a finalement été levé avant sa sortie[56].

Controverse[]

Dent mort

La scène de la mort de Dent telle que montrée dans le film.

La scène de confrontation entre Bond et le professeur Dent dans la maison de Mlle Taro a été l'une des plus controversées de la série, principalement parce qu'elle montre 007 abattant l'homme de main du Dr. No de sang-froid et avec une nonchalance rarement démontrée à l'époque de la sortie du film. De plus, Dent a auparavant tiré les six balles de son chargeur dans le lit où il pensait trouver Bond, ce qui démontre sa détermination à tuer. Lors du tournage, une prise alternative, dans laquelle Dent disposait d'une munition supplémentaire, a été filmée afin de permettre à 007 de tuer le géologue en situation de légitime défense. Mais Terence Young a privilégié un meurtre de sang-froid[33]. Dans la version initiale, Bond vidait même son chargeur sur un Dent impuissant comme le sbire l'a fait sur le lit, mais la censure a omis les quatre derniers coups ; dans le film, Bond tire une fois sur Dent qui est assis et une deuxième fois alors qu'il est à terre. Lors de certaines diffusions télévisées, le deuxième coup de feu a également été supprimé et la séquence a parfois été entièrement retirée. Bien que la scène soit parfois débattue encore aujourd'hui, Bond a tué d'autres personnages de sang-froid dans les films suivants, notamment dans L'espion qui m'aimait (1977), Rien que pour vos yeux (1981), Permis de tuer (1989), Demain ne meurt jamais (1997), Le monde ne suffit pas (1999) et Mourir peut attendre (2021), la plupart du temps afin de venger un autre assassinat vicieux commis par le tueur en question.

Impact et héritage[]

James Bond 007 contre Dr. No a été le premier des 25 films actuels de James Bond produits par EON Productions, qui ont rapporté à eux seuls un peu plus de 5 milliards de dollars au box-office mondial, faisant de la série l'une des plus rentables de tous les temps. Certaines personnes ont estimé que depuis la sortie de ce premier film, un quart de la population mondiale a vu au moins un film de James Bond. James Bond 007 contre Dr. No est aussi comme susmentionné à l'origine du succès du genre "film d'espionnage", qui a prospéré dans les années 1960[20]. L'association britannique des distributeurs de films a déclaré que l'importance du film dans l'industrie cinématographique britannique ne peut être sous-estimée, car ce film, ainsi que la série de films qui l'a suivi, "constitue l'épine dorsale de l'industrie".

James Bond 007 contre Dr. No - et les films de James Bond en général - ont également inspiré la production télévisuelle, la série de NBC Des agents très spéciaux ayant notamment été décrite comme "la première imitation de Bond par la télévision de réseau". Le style visuel des films de la série, auquel Ken Adam a largement contribué, est l'une des caractéristiques de la série de films et l'effet du travail d'Adam sur le repaire de Dr. No peut être reconnu dans un autre film sur lequel il a travaillé, Docteur Folamour (1964). Le réalisateur de ce dernier, Stanley Kubrick, a d'ailleurs engagé Adam car il a été impressionné par ses travaux dans ce film[29].

Puisque James Bond 007 contre Dr. No est le premier opus de la série, un certain nombre d'éléments mis en scène dans ce film ont été repris dans les volets suivants, dont :

  • La séquence d'ouverture et le générique d'ouverture stylisé, réalisés comme susmentionnés par Maurice Binder, dont le concept était de filmer l'intérieur d'un véritable revolver au moyen d'une caméra miniature. Ce n'est cependant pas Sean Connery mais Bob Simmons qui est aperçu dans cette séquence. Connery ne tournera la première séquence du canon que dans le film Opération Tonnerre.
  • La présentation de James Bond par la phrase culte "Bond, James Bond", qui a ensuite été reprise dans la majorité des films de la franchise. Pour cette scène, Terence Young s'est inspiré de l'apparition de Paul Muni dans Juarez (1939).
  • La première apparition d'Honey Ryder sortant de l'eau en chantant joyeusement est également devenue culte.

Les autres éléments célèbres de la série qui ont fait ici leur première apparition comprennent également :

  • La caractérisation de Bond (son attirance pour les femmes, les cigarettes, les boissons alcoolisées, les voitures de sport et les armes, sa chance et ses compétences incroyables, ses évasions spectaculaires et ses "one-liners").
  • Les James Bond Girls (Honey Ryder, Mlle Taro et Sylvia Trench).
  • Les méchants mégalomanes, intimidants et trop ambitieux (le Dr. No).
  • Les voyages dans des lieux exotiques (la Jamaïque).
  • Le briefing au siège du MI6 avec M.
  • Sa relation avec Miss Moneypenny.
  • L'armurier Boothroyd, qui est ensuite devenu l'iconique Q dans les films suivants.
  • Le Walther PPK, l'arme de prédilection de Bond.
  • Le verre de vodka martini que Bond commande généralement avec sa phrase culte "au shaker, pas à la cuillère."
  • La confrontation finale dans la base des opérations secrète du méchant entraînant la destruction de tout le repaire.

Médias[]

Photos[]

Vidéos[]

Notes[]

  • James Bond 007 contre Dr. No est le seul film de la série à mettre en scène le SPECTRE sans qu'apparaisse Ernst Stavro Blofeld.
  • C'est également le seul film à ne pas avoir de séquence de pré-générique.
  • La scène où Bond jette son chapeau sur le porte-manteau au moment d'entrer dans le bureau de Moneypenny a dû être filmée en dix prises car Connery manquait à chaque fois sa cible. Dans les films suivants, le comédien était suffisamment expérimenté pour accrocher le chapeau dès le premier essai[36].
  • Le film devait à l'origine comporter beaucoup plus de nudité, Honey Ryder étant nue au moment de rencontrer Bond dans le roman et Sylvia Trench devant également être nue lorsque Bond la trouvait en train de jouer au golf dans son appartement[29].

Références[]

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