James Bond
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1 281
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M: "Votre petite vendetta à titre privée risquerait de compromettre le gouvernement de Sa Majesté. Je vous répète que vous avez une mission. J'entends que vous l'exécutiez avec objectivité et professionnalisme."
James Bond: "Alors je vous remets ma démission, sir !"
M: "007, nous ne sommes pas un club de vacances !... Je vous démissionne sur le champ. Je vous retire votre permis de tuer et j'exige que vous me rendiez votre arme. Exécution !"
―M et James Bond[src]

Permis de tuer (Licence to Kill au Royaume-Uni et License to Kill aux États-Unis) est un film d'action britannique sorti en 1989. Seizième volet de la franchise de James Bond produite par Albert R. Broccoli, Michael G. Wilson et leur société EON Productions, c'est le deuxième et dernier à mettre en scène l'acteur britannique Timothy Dalton dans le rôle de James Bond.

Permis de tuer est un film d'adieux puisqu'il marque la cinquième et dernière réalisation consécutive du cinéaste John Glen ainsi que la dernière participation de Broccoli, du scénariste vétéran Richard Maibaum, du directeur de la photographie Alec Mills et du concepteur de générique Maurice Binder. C'est en outre le dernier à mettre en scène (bien que brièvement) les acteurs Robert Brown et Caroline Bliss dans les rôles de M et de Miss Moneypenny. Le film est basé sur un scénario original écrit par Wilson et Maibaum. C'est le premier de la série à ne pas reprendre le titre d'un roman ou d'une nouvelle de l'écrivain Ian Fleming, bien qu'il intègre des éléments du roman Vivre et laisser mourir (1954) et de la nouvelle Le spécimen rare de Hildebrand (issue du recueil Bons baisers de Paris).

Parmi les films de la saga, Permis de tuer est notable pour son intrigue plus sombre qu'à l'accoutumée. Bond traque un puissant trafiquant de drogue du nom de Franz Sanchez pour se venger de la mutilation de son ami Felix Leiter et du meurtre de son épouse, Della Churchill. En dehors de Dalton, le film est marqué par la présence de l'acteur américain Robert Davi dans le rôle de Sanchez et des actrices Carey Lowell et Talisa Soto dans les rôles des James Bond Girls. L'acteur Desmond Llewelyn, qui incarne le personnage iconique de Q, tient cette fois un rôle beaucoup plus important dans la deuxième partie du film puisqu'il participe à l'action. Le casting secondaire se compose entre autres de Anthony Zerbe, Frank McRae, Benicio del Toro, Wayne Newton et Everett McGill alors que David Hedison a repris le rôle de Felix Leiter qu'il tenait dans Vivre et laisser mourir (1973), devenant le premier acteur à jouer l'agent américain plus d'une fois.

Le budget de Permis de tuer est estimé à 40 000 000 $[1] et il a rapporté plus de 155 000 000 $ (environ 322 000 000 $ en avril 2019[2]) à travers le monde. À sa sortie, le film a divisé les avis des fans. Ils jugeaint son intrigue plus sombre, l'humour pratiquement absent, alors que le niveau de violence est nettement plus élevé que dans les autres James Bond, ce qui en fait probablement le film le plus intense de la franchise. Les critiques contemporaines sont néanmoins plus positives. C'est en outre le seul de la série à se dérouler presque exclusivement en dehors du Royaume-Uni. Les principales prises de vue ont été réalisées aux États-Unis et au Mexique. Les scènes intérieures ont été filmées aux studios Churubusco de Mexico, au lieu des studios de Pinewood. Enfin, Permis de tuer est le troisième film et le premier depuis Moonraker (1979), à avoir fait l'objet d'une adaptation en roman. Écrite par l'écrivain britannique John Gardner, elle est également sortie en 1989 et suit de près l'intrigue du film tout en y ajoutant quelques scènes. Le film a aussi été "ré-imaginé" pour le jeu-vidéo de 2012 007 Legends, qui reprend des évènements de six longs-métrages de la série. Carey Lowell a repris son rôle dans ce jeu.

Synopsis[]

Sanchez confrontant Lupe

Sanchez confrontant Lupe.

En congés à Key West, en Floride, l'agent du MI6 James Bond 007 accompagne en voiture son ami Felix Leiter (qui a quitté la CIA pour rejoindre la DEA[3]) pour être témoin de son mariage avec Della Churchill. Sur la route ils sont rejoints par d'autres agents de la DEA (Hawkins et Mullens) qui leur demandent leur aide pour la capture d'un puissant trafiquant de drogue nommé Franz Sanchez. Ce dernier est sorti de sa cachette pour la première fois depuis des années afin de retrouver sa maîtresse, Lupe Lamora, qui a tenté de le fuir avec un autre homme. Après une confrontation avec les complices du criminel aux Bahamas, Bond, Leiter et leur équipe, parviennent à arrêter Sanchez, en accrochant en plein vol, à leur hélicoptère de la DEA, l'avion dans lequel il tentait de s'enfuir à Cuba. 007 et son ami sautent finalement en parachute pour atterrir à l'église où la cérémonie de mariage pourra avoir lieu à temps.

Peu de temps après, Sanchez soudoie un agent de la DEA nommé Ed Killifer en lui proposant un pot-de-vin de 2 000 000 $. Il échappe ainsi aux autorités lors de son transfert à Quantico, avec l'aide des sbires de son associé Milton Krest. Afin de se venger de Leiter qui l'a arrêté, il envoie après le mariage, ses trois principaux hommes de main (Dario, Perez et Braun) au domicile de l'agent de la DEA pour tuer (et implicitement violer[4][5]) Della, et emmener Leiter dans un entrepôt portuaire appartenant à Krest où il est mutilé par un requin-tigre. Bond apprend que Sanchez s'est évadé alors qu'il était censé s'envoler pour Istanbul, en Turquie, pour y mener une nouvelle mission du MI6. Il se rend alors à l'appartement de Leiter et y trouve avec horreur le cadavre de Della ainsi que le corps mutilé de son ami, qui est néanmoins toujours vivant, bien qu'ayant perdu une partie de sa jambe gauche. Sachant que la DEA n'a aucun moyen de punir Sanchez, qui est désormais hors de leur juridiction, 007, profondément affecté par le triste sort de ses amis, décide de les venger en anéantissant l'empire de Sanchez. Il vise d'abord Krest, soutenu par Sharkey, un ami pêcheur de Leiter. L'agent secret en colère s'introduit dans l'entrepôt de Krest le soir suivant et y tue Killifer ainsi que les deux gardiens qui s'y trouvaient (dont Bill). Cependant, le supérieur hiérarchique de Bond, M, se rend personnellement en Floride le jour suivant pour essayer de stopper son agent afin qu'il se rende comme prévu à Istanbul. Au cours de la discussion tendue entre les deux hommes, le commander remet sa démission à son patron mais celui-ci le licencie en retour et il s'échappe.

James Bond rencontrant Pam

Bond rencontrant Pam.

La nuit suivante, Bond monte à bord du Wavekrest, le yacht de Krest. Il déjoue une livraison de cocaïne par les hommes de ce dernier et vole 5 000 000 $ à Sanchez. Toutefois, dans l'opération, Sharkey se fait tuer par un plongeur de Krest. Après cela, l'agent anglais retourne à l'appartement de Leiter et trouve le nom de sa seule informatrice encore en vie, Pam Bouvier, qu'il décide de rencontrer dans un Barrelhead Saloon dans les îles Biminis[6]. Cependant, Dario entre à son tour dans le bar avec d'autres hommes de Sanchez et essaie de tuer le duo, qui parvient à s'échapper après avoir déclenché une bagarre générale, et décide de faire équipe pour traquer Sanchez. Les deux espions partent alors pour la république d'Isthmus, le pays d'Amérique centrale où règne Sanchez sous une façade légitime. Sachant que le trafiquant est étroitement protégé par ses nombreux sbires, Bond est obligé de l'approcher de près pour l'atteindre et le rencontre donc au casino qu'il possède sous prétexte de vouloir travailler pour lui. Il sait bien sûr que l'homme d'affaires n'a pas vu son visage lors de son arrestation à Key West. Bond tente ensuite de le tuer depuis le toit d'un immeuble en face du casino avec un équipement spécial mis à sa disposition par Q, le confectionneur d'armes et de gadgets du MI6 venu l'aider, à la suggestion de la secrétaire Miss Moneypenny. Mais il surprend dans un même temps Pam en train de discuter avec le colonel Heller, le chef de la sécurité de Sanchez, ce qui lui laisse entendre que sa partenaire mène en fait un double jeu. Peu de temps après, des agents du bureau des narcotiques de Hong Kong essayant d'arrêter Sanchez déjouent la tentative de Bond et l'emmènent dans un entrepôt. Ils sont rejoints par Nick Fallon, un agent du MI6 chargé par M de rapatrier 007 à Londres. Mais les hommes de Sanchez sauvent l'agent secret et tuent Fallon et les officiers, les prenant pour des assassins conspirant contre le baron de la drogue. Bond profite ensuite de la paranoïa de l'impitoyable trafiquant pour lui faire croire que Krest a engagé les "assassins" après avoir appris par Lupe Lamora que l'entrepreneur retrouverait Sanchez le soir-même.

De retour dans sa chambre d'hôtel, le commander interroge Pam, pensant qu'elle travaille pour Sanchez. Cette dernière révèle qu'elle tentait en réalité de corrompre Heller pour qu'il les aide à neutraliser Sanchez car leur adversaire a obtenu quatre missiles Stinger avec lesquels il menace de détruire un avion de ligne, si la DEA refuse de lâcher prise. Suite à cela, Pam et Q aident Bond à placer une grosse somme d'argent volé à Sanchez à bord du Wavekrest, ce qui amène le Colombien furieux, à tuer Krest en l'enfermant dans une chambre de décompression. Croyant que Bond l'a aidé, Sanchez l'admet dans son cercle privé sans savoir que celui-ci s'est familiarisé avec Lupe.

James Bond avant la démonstration

Bond et les associés de Sanchez dans le laboratoire.

Le lendemain, Sanchez emmène 007 ainsi que ses nouveaux partenaires asiatiques à sa raffinerie, dissimulée sous la façade d'une secte religieuse. Il leur apprend que ses employés peuvent dissoudre la cocaïne dans de l'essence ordinaire afin de la faire entrer aux États-Unis à l'insu de la douane. Le télévangéliste Joe Butcher sert d'intermédiaire et travaille sous la direction du directeur commercial de Sanchez, William Truman-Lodge, qui utilise les émissions de télévision de Butcher pour communiquer avec les clients de Sanchez aux États-Unis. Cependant, Dario, également présent dans l'usine, reconnaît James, qu'il a vu dans le Barrelhead et le dénonce à Sanchez, ce qui amène 007 à mettre le feu à la raffinerie avant d'être neutralisé. Il est placé sur un tapis roulant menant à une broyeuse géante mais est sauvé de justesse par Pam, qui tire sur Dario avant que 007 n'entraîne le criminel sadique dans la broyeuse à sa place, lui faisant connaître une mort sanglante.

Après avoir tué Heller pour l'empêcher de voler les missiles Stinger dans le cadre de son accord avec Pam, Sanchez et ses subordonnés s'enfuient dans un convoi de quatre camions-citernes transportant la cocaïne. Au cours d'une série d'affrontements dans un désert, Bond détruit trois des camions-citernes et tue la plupart des hommes restants de son ennemi, dont Perez et Braun. Un Sanchez fou de rage tente alors sans succès de tuer l'espion anglais avec les missiles Stinger avant de l'affronter sur un camion avec une machette. Ce faisant, l'antagoniste sectionne accidentellement la durite de frein du véhicule, le rendant hors de contrôle et l'amenant à s'écraser sur un flanc de colline. Alors que le baron de la drogue imbibé d'essence tente d'achever Bond, celui-ci sort un briquet, le cadeau offert par Leiter et Della pour avoir été leur témoin de mariage, et brûle vif Sanchez, le tuant pour de bon. 007 est ensuite récupéré par Pam dans le dernier camion restant.

James Bond au téléphone avec Leiter

Bond étant au téléphone avec Leiter.

Plus tard, lors d'une fête qui a lieu dans l'ancienne résidence de Sanchez, Bond reçoit un appel de Leiter déjà presque rétabli, qui l'informe que M souhaite le réintégrer au MI6. L'espion britannique rejette finalement les avances de Lupe et échange des baisers avec Pam dans la piscine du domaine.

Distribution[]

Production[]

Genèse du projet et écriture[]

En août 1987, le réalisateur John Glen a confié dans une interview que le prochain film serait probablement une nouvelle adaptation de Risico, une nouvelle tirée du recueil Bons baisers de Paris de Ian Fleming dont certains éléments avaient déjà été intégrés dans le film Rien que pour vos yeux (1981)[8].

Peu de temps après la sortie du précédent opus, Tuer n'est pas jouer (1987), Albert R. Broccoli et les scénaristes Michael G. Wilson et Richard Maibaum ont convenu que le prochain film devait conserver un style réaliste et exploiter le "côté plus sombre" du personnage de Bond, en mettant en valeur l'interprétation de Timothy Dalton[9][10]. Broccoli a apparemment souhaité produire un film plus violent que les autres opus afin de rivaliser avec les films d'action du marché nord-américain de l'époque, comme ceux de Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis ou Mel Gibson[10]. Concernant le lieu de tournage principal, les producteurs souhaitaient que l'action se déroule dans un endroit encore jamais apparu. Ils envisagèrent la Chine, imaginant une séquence de poursuite le long de la Grande Muraille et une scène de combat parmi l'armée de terre cuite de l'empereur Qin Shi Huang récemment découverte[11][12]. Au cours de l'hiver 1987, Maibaum et Wilson ont commencé l'écriture du scénario, qui aurait mit Bond à la poursuite du général Kwang, un trafiquant de drogue du Triangle d'or[12]. Finalement le tournage en Chine s'est avéré trop cher pour la production du fait d'un manque d'infrastructures. Il a ensuite été envisagé de tourner en Amérique latine[8]. En outre, le syndicat des scénaristes américains a lancé une grève au moment de la production du film, obligeant Maibaum, un syndicaliste de longue date, à se retirer du projet[13]. Contrarié, il a déclaré : "C’était une torture pour moi de rester assis pendant 22 semaines à me demander ce qui se passait. J’ai fait 23 films pour Cubby [Broccoli] et ma loyauté est partagée, mais j’ai dû suivre ma Guilde. Et, au final, les scénaristes ont réussi à faire valoir le fait qu’ils étaient une force qu’il fallait prendre en compte."[14] Wilson a donc dû terminer le scénario seul[15].

Bien que l'intrigue principale et le titre de "Permis de tuer" ne proviennent pas des livres de Fleming, certains éléments des écrits de l'auteur ont été utilisés dans l'intrigue, notamment un certain nombre d'aspects de la nouvelle Le spécimen rare de Hildebrand comme le personnage de Milton Krest. La partie où Felix Leiter est mutilé par le requin, tout comme les méthodes de Sanchez pour introduire sa drogue aux États-Unis, sont quant à elle tirées du roman Vivre et laisser mourir (1954). L'adaptation cinématographique de ce dernier mettait d'ailleurs également en scène un trafiquant de drogue, le Dr. Kananga, qui présente de nombreuses similitudes avec Sanchez. En outre, comme dans le roman L'homme au pistolet d'or (1965), Bond s'infiltre dans une organisation criminelle qu'il détruit de l'intérieur après avoir gagné la confiance de son dirigeant. La séquence où Bond joue sans limite dans le casino de Sanchez semble quant à elle avoir été inspirée par une scène similaire dans le roman Les diamants sont éternels (1956).

Par ailleurs, les studios de Pinewood, utilisés dans tous les précédents films de James Bond, ont ici servis uniquement pour la post-production et le réenregistrement du son. Ils ne seront pas non plus utilisés pour GoldenEye (1995) et Demain ne meurt jamais (1997). En effet, EON Productions avait décidé qu'avec la récente abolition de la taxe Eady et les nouvelles lois fiscales qui imposaient les artistes étrangers à la source et interdisaient la déduction traditionnelle de 100 % de leurs coûts des impôts, il n'était tout simplement plus viable financièrement de tourner au Royaume-Uni. Les comptables d'EON avaient calculé que, compte tenu de la faiblesse actuelle du dollar, EON devrait ajouter 10 % de plus à ses dépenses si elle devait rester à Pinewood[16].

Distribution[]

Timothy Dalton touchait un salaire de 3 000 000 $ pour ce film[10]. Contrairement à ses prédécesseurs Sean Connery et Roger Moore, il faisait peu d'apparition publique et s'impliquait peu dans la promotion du film, demeurant donc peu populaire dans les tabloïds[10].

Robert Davi a été le premier acteur sélectionné pour le film[17]. Il a été choisi pour le rôle de Sanchez suite à une suggestion de Tina, la fille de Broccoli, et de Richard Maibaum, qui avait vu le comédien dans le téléfilm Terrorist on Trial: The United States vs. Salim Ajami (1988)[11]. Pour incarner le personnage, Davi a fait des recherches sur les cartels de drogue colombiens et sur la façon de prendre l'accent colombien. Il restait même dans son personnage en dehors du plateau. Après avoir lu le roman Casino Royale (1953) de Ian Fleming pour se préparer, Davi a décidé de faire de Sanchez une "image miroir" de James Bond, en se basant sur les descriptions de Fleming concernant Le Chiffre, l'antagoniste du livre[15]. Il a en outre appris la plongée sous-marine pour la scène où Sanchez est sauvé du véhicule blindé coulé par les plongeurs de Milton Krest. Davi aurait également improvisé la réplique "la loyauté est plus importante pour moi que le pognon" que Sanchez prononce à l'adresse de Krest dans son entrepôt[11][15]. Il a ensuite aidé au casting de Lupe Lamora en jouant Bond lors de l'audition du personnage, en remplacement de Dalton, qui était indisponible[15]. L'ancienne Miss Galaxie Talisa Soto a décroché le rôle parmi douze candidates parce que Davi a déclaré : "Je tuerais pour elle, et je pense que le public peut le comprendre."[17] Le rôle de Lupe avait d'abord été proposé à l'actrice vénézuélienne Maria Conchita Alonso[11][18].

Avant que Carey Lowell n'ait été choisie pour incarner Pam Bouvier, l'actrice américaine Lea Thompson aurait été envisagée, mais elle a refusé le rôle pour apparaître dans les deux derniers opus de la trilogie Retour vers le futur[15]. Lowell a été choisie grâce à ses prestations dans les films Dangerously Close (1986) et Down Twisted (1987)[15] et ses auditions ont été réalisées à partir de répliques du film Dangereusement vôtre (1985)[17]. L'actrice a longtemps hésité avant de rejoindre la production de Permis de tuer et a accepté après avoir pris conscience du potentiel de son personnage, qui promettait d'être plus que "purement décoratif"[19]. Après avoir décroché le rôle, Lowell a regardé de nombreux films de la série pour s'en inspirer. Elle a décrit le fait de devenir une Bond girl comme "des chaussures énormes à enfiler", car elle ne se voyait pas comme une "fille glamour", s'étant même présentée à l'audition en jeans et veste de cuir après avoir entendu dire que son personnage allait dans des bars[15][17].

Selon John Glen, le futur lauréat d'un oscar Benicio del Toro a été choisi pour le rôle de Dario parce qu'il était "décontracté tout en étant menaçant d'une manière excentrique". En se préparant pour incarner l'homme de main sadique, le jeune acteur s'est beaucoup entraîné à manier son couteau afin de paraître diabolique à l'écran[20]. Glen était en outre réticent à faire revenir David Hedison dans le rôle de Felix Leiter car il était âgé de 61 ans et que son rôle comprenait un saut en parachute[15][17]. Hedison pensait également qu'il n'apparaîtrait plus dans la série après Vivre et laisser mourir. Il a été invité à jouer dans ce film après avoir croisé Albert Broccoli et sa femme dans un restaurant à Los Angeles[15][21]. Il est actuellement un des deux seuls acteurs à avoir incarné Leiter plus d'une fois au cinéma, l'autre étant Jeffrey Wright, qui a joué le rôle dans Casino Royale (2006), Quantum of Solace (2008) et Mourir peut attendre (2021).

L'acteur américain Wayne Newton a obtenu le rôle du professeur Joe Butcher après avoir envoyé une lettre aux producteurs pour leur faire part de son intérêt à apparaître dans ce film, déclarant avoir toujours voulu jouer dans un film de James Bond[15][17]. Le président d'Isthmus, Hector Lopez, a été incarné par l'acteur mexicain Pedro Armendáriz Jr., le fils de Pedro Armendáriz, qui a interprété l'agent britannique Ali Kerim Bey dans Bons baisers de Russie (1963).

L'acteur britannique John Rhys-Davies s'est vu proposer de reprendre son rôle de Leonid Pushkin de Tuer n'est pas jouer pour une courte apparition mais il a refusé car il sentait que son personnage n'était pas utile à l'intrigue[11][22].

Gene Simmons, le bassiste du groupe de hard rock KISS, se serait vu offrir un rôle mais il a refusé en raison d'engagements qu'il avait envers le groupe[15].

Tournage[]

Le tournage de Permis de tuer a débuté le 19 juillet 1988 dans les Estudios Churubusco, au Mexique, sencé représenter la république d'Isthmus, un pays fictif. La production utilisa sept des huit plateaux de tournage du studio[16]. Les lieux de tournage du pays comprennent la Biblioteca del Banco de Mexico pour l'extérieur de l'hôtel El Presidente et le Casino Español pour l'intérieur du Casino de Isthmus tandis que le Teatro de la Ciudad a été utilisé pour son extérieur. Le Casino Español était un grand club social réservé à des clients espagnols car aucun casino n'existe au Mexique où les jeux d'argent sont illégaux[16]. Le Gran Hotel Ciudad apparaîtra des années plus tard dans la séquence d'ouverture du film 007 Spectre (2015)[23]. La Villa Arabesque, à Acapulco, représentait la villa de Sanchez. Les scènes sous-marines ont été filmées à Isla Mujeres, à côté de Cancún, au large de la péninsule du Yucatán[9]. L'Institut de méditation qui sert de façade à la raffinerie de Sanchez était le Centre cérémonial Otomi de Temoaya.

James Bond descendant en rappel pour accrocher l'avion

La scène où Bond descend en rappel de l'hélicoptère de la DEA pour accrocher l'avion de Sanchez comme elle est montrée dans le film.

Le 1 août, la production s'est rendue dans l'archipel des Keys, en Floride, notamment à Key West[17]. Timothy Dalton a tourné lui-même la scène où il descend en rappel de l'hélicoptère de la DEA pour accrocher un câble à l'avion de Sanchez car il trouvait que le cascadeur qui devait le doubler pour cette séquence, Jake Lombard, ne rendait pas l'action assez "dangereuse"[14][17]. Durant le tournage du saut en parachute, un dysfonctionnement du harnais de David Hedison a fait tomber l'acteur, entraînant un boitement durant le reste des prises de vues[15]. L'équipe aérienne était basée à l'aéroport voisin de Sugarloaf Key et était coordonnée par Corkey Fornhof, qui avait participé à la séquence de l'Acrostat de Octopussy (1983)[16]. La bataille aquatique entre Bond et les plongeurs de Milton Krest a nécessité deux équipes distinctes, une en surface dirigée par Arthur Wooster qui comprenait Dalton lui-même et une autre sous l'eau avec des plongeurs expérimentés[15]. La scène du ski nautique pieds nus a été réalisée par le champion du monde Dave Reinhart, et quelques gros plans de Dalton ont été rajoutés alors que l'acteur était debout sur un équipement spécial[17]. Le Seven Mile Bridge apparaît dans le film pour la scène où Sanchez est libéré grâce à Ed Killifer[10]. La rencontre entre Bond et M a été filmée dans la maison de l'écrivain Ernest Hemingway[12] et l'aéroport international de Key West figure également dans le film[24]. Lorsque l'équipe est retournée à Mexico, Broccoli est tombé malade à cause de la pollution et de l'altitude, marquant la première fois où il n'était pas présent sur un tournage de la série[17]. Sa fille Barbara Broccoli a dû faire venir une équipe médicale de Washington pour soigner d'autres membres de la production, tombés malade pour les mêmes raisons[15]. La mort de Milton Krest a nécessité une tête prothétique créée par l'équipe du superviseur des effets spéciaux John Richardson à partir d'un moule du visage de l'acteur Anthony Zerbe. Le résultat était si impressionnant qu'il a dû être raccourci et atténué pour éviter des problèmes de censure[15]. Benicio del Toro a accidentellement blessé Dalton à la main lorsqu'il coupe les liens qui le suspendent au-dessus de la broyeuse de la raffinerie[25]. Le tournage a été suspendu pour que la main de Dalton puisse être recousue[11].

Les camions-citernes

La séquence de la course-poursuite avec les camions-citernes comme elle est montrée dans le film.

La séquence de la course-poursuite avec les camions-citernes a été tournée durant sept semaines sur une section entière de la route fédérale mexicaine 2D à La Rumorosa[12], une autoroute située en plein désert à 80 km de la ville de Mexicali et qui avait été fermée pour des raisons de sécurité. Elle a été supervisée par le cascadeur français Rémy Julienne[26]. Barbara Broccoli a assumé l'entière production de cette partie. Pour les besoins de la séquence, la société de camions Kenworth W900 a fabriqué huit camions-citernes sur mesure en sachant que quatre devaient apparaître à l'écran[10]. La plupart des camions ont été améliorés afin que leur moteur soit plus puissant et un volant supplémentaire a été installé à l'arrière de la cabine de l'un d'entre eux afin qu'un cascadeur caché puisse le conduire pendant que Carey Lowell se tenait à l'avant. Un autre a été équipé d'une suspension supplémentaire à l'arrière afin que ses roues avant puissent se soulever. Le cascadeur Simon Crane, qui était chargé de sauter de l'avion de Pam (doublée par Corkey Fornhof) pour atterrir sur le toit des camions, n'a pas mangé pendant quatre jours afin d'être à jeun au cas où il devait être opéré en urgence[12]. Certains membres de l'équipe ont pensé que le site où a été tourné la séquence était hanté, notamment parce que Dalton faillit mourir en réalisant une cascade sur un camion-citerne et qu'une photo de l'explosion d'un camion montrait une "main" en feu alors que la "main" en question n'apparaissait sur aucune des images en mouvement[15][17]. Une roquette a également touché un technicien des téléphones qui se trouvait à plusieurs kilomètres du tournage[17].

Les dernières prises de vue ont été réalisées le 18 novembre[10].

Musique[]

Le compositeur habituel John Barry n'a pas pu participer à ce film car il subissait une chirurgie de la gorge durant sa production[11][25]. Il a été jugé risqué de l'emmener par avion, de son domicile de New York à Londres pour terminer la musique ; la post-production a même été prolongée pour permettre à Barry de se rétablir[27]. John Glen a finalement choisi Michael Kamen, célèbre pour ses partitions de films comme Highlander (1986), L'arme fatale (1987) et Piège de cristal (1988), pensant qu'il pouvait créer une musique similaire à celle de Barry[15]. Kamen avait participé à la composition d'une musique avec les musiciens Vic Flick et Eric Clapton mais cette dernière a été rejetée par les producteurs[28]. La chanson-titre est interprétée par la chanteuse Gladys Knight. Le générique de fin reprend quant à lui le tube R&B If You Asked Me To, chanté par Patti LaBelle.

Sortie[]

Le titre anglais du film devait à l'origine être Licence Revoked et des affiches portant ce titre ont été conçues. Le titre a ensuite été changé, apparemment afin d'éviter toute confusion avec le roman Permis renouvelé (Licence Renewed) de John Gardner[15] mais également parce que le "Licence Revoked" était jugé difficile à traduire pour les territoires non anglophones[12][17]. Néanmoins aux États-Unis des projections tests du film avec le titre écarté ont laissé des spectateurs perplexes[16].

En raison du niveau de violence du film plus élevé que dans les autres volets de la franchise, des organismes de classification des films, notamment la Motion Picture Association of America et le British Board of Film Classification, ont demandé des adaptations. Après avoir hésité à interdire le film aux moins de 15 ans ou de 18 ans, la BBC a finalement exigé des coupures dans les deux premières bobines, ce qui incluait la scène où Lupe est fouettée par Sanchez et celle de la mutilation de Leiter, afin de ne pas l'interdire aux moins de 18 ans[12]. EON a ensuite dû minimiser les images de la mort de Sanchez et réduire la bande-son lors des scènes de torture[12]. Malgré cela, Permis de tuer a été interdit aux moins de 13 ans sur le marché nord-américain et aux moins de 12 ans en France suite à une bataille entre EON Productions et les commissions de censure[2]. Au Royaume-Uni, Permis de tuer est le seul film de la série a être réservé aux personnes de plus de 15 ans. En 2006, le film est sorti en DVD Ultimate Edition, le rendant pour la première fois disponible sans coupures[11].

L'avant-première mondiale de Permis de tuer a eu lieu le 13 juin 1989 à l'Odeon Leicester Square de Londres en présence du prince Charles et de la princesse Diana. Ce fut la dernière fois que le couple honorera une première de James Bond avant leur divorce très médiatisé en 1996 et la mort de Diana en 1997[16]. L'évènement a permis de récolter 200 000 £ (501 238 £ en 2021). L'avant-première américaine s'est tenue au Loews Astor Plaza de New York le 11 juillet 1989. Le film a rapporté un total de 7,5 millions de livres sterling (19 millions en 2021) au Royaume-Uni, ce qui en fait le septième film le plus vendu de l'année 1989, malgré la classification qui a réduit le nombre de spectateurs. Il a rapporté plus de 156 100 000 $ à travers le monde ce qui en fait le douzième plus gros succès au box-office de l'année. Permis de tuer s'est toutefois avéré moins rentable que Tuer n'est pas jouer mais tout de même plus que Dangereusement vôtre[29]. Les recettes du cinéma américain se sont élevées à 34,6 millions de dollars, faisant donc de Permis de tuer le film de James Bond le moins rentable dans le pays en tenant compte de l'inflation[12]. L'une des raisons de ces faibles recettes était que ce seizième opus fut distribué au cours de la saison des superproductions estivales américaines, qui s'avérera finalement être une des plus rentables de l'histoire du cinéma. Parmi les films en rude concurrence avec Permis de tuer figurent L'arme fatale 2, SOS fantômes 2, Indiana Jones et la dernière croisade (avec Sean Connery) et Batman[16]. En conséquence directe, ce film a été le dernier de la série à sortir en été, les opus suivants ayant tous été distribués en salles en automne ou en hiver. En France, Permis de tuer est sorti le 16 août 1989 et a totalisé 2 093 006 entrées dont 353 073 à Paris[1], faisant de lui le neuvième film le plus rentable de l'année dans le pays[10].

Produits dérivés[]

Comme mentionné précédemment, Permis de tuer a fait l'objet d'une adaptation en roman écrite par l'écrivain britannique John Gardner, qui écrira quelques années plus tard l'adaptation en roman de GoldenEye. L'intrigue du livre suit fidèlement celle du film mais comporte des scènes inédites, incluant notamment la plupart des scènes coupées. Des informations sont également révélées sur les passés de certains personnages comme Sanchez, Lupe, Braun et Nick Fallon. En outre, afin de suivre la continuité des romans de Ian Fleming, il est précisé que c'est la seconde fois que Leiter se fait mutiler par un requin, la première étant dans le roman Vivre et laisser mourir[30].

Des années plus tard, une partie de l'histoire du film a été "ré-imaginée" pour être intégrée dans le jeu-vidéo 007 Legends, sorti à l'occasion des 50 ans de la série de films. Celui-ci met à nouveau en avant les personnages de Sanchez, Pam Bouvier, Dario et Della en utilisant l'apparence physique de leurs acteurs respectifs, bien que seule Carey Lowell ait prêté sa voix à son personnage, les autres ayant été doublés par d'autres acteurs. Le jeu présente également une nouvelle version de Leiter modelée à partir de l'acteur américano-canadien Demetri Goritsas au lieu de David Hedison.

Médias[]

Photos[]

Vidéos[]

Notes[]

  • Permis de tuer est un des rares films de James Bond à ne pas suivre des conspirations exagérées d'organisations comme le SPECTRE ou à ne pas avoir des thèmes liés à la guerre froide. Au lieu de cela il aborde les problèmes sociaux des années 1980. Richard Maibaum a déclaré à ce propos : "Le mal devait prendre une tournure contemporaine. Nous nous sommes demandé qui incarnait le mieux Satan de nos jours. La réponse a été : le baron de la drogue."[12] Outre le trafic de drogue, d'autres problèmes concernent les sbires de Sanchez :
    • Le personnage de Joe Butcher et ses activités peu scrupuleuses sont liées au scandale des télévangélistes qui a éclaté à l'époque du tournage du film.
    • Le colonel Heller s'est associé à Sanchez pour éviter d'être traduit dans une cour martiale par l'armée américaine après avoir vraisemblablement approvisionné diverses forces de guérilla en Amérique centrale tout en passant des accords suspects avec des terroristes islamiques, une référence à l'affaire Iran-Contra.
    • Il est aussi mentionné que Dario est un ancien membre des Contras, ce qui fait également référence au scandale de l'affaire Iran-Contra.
    • William Truman-Lodge est un as des chiffres qui est devenu le comptable de Sanchez après avoir fui des accusations de délit d'initié aux États-Unis, une référence à la culture de l'argent rapide de Wall Street et au krach boursier qui a eu lieu quelques années avant la production du film.
  • Permis de tuer est en outre le dernier film de la franchise à avoir été produit pendant la guerre froide, bien que contrairement à la plupart des autres opus de la série, le conflit ne joue aucun rôle dans ce film. En effet, le communisme soviétique était déjà considéré comme moins menaçant et comme indiqué ci-dessus, les producteurs ont estimé qu'un dictateur et un baron de la drogue d'Amérique centrale pouvait représenter une menace d'actualité[15]. En effet, en 1989, la CIA a renversé le dictateur panaméen Manuel Noriega après plusieurs années de lutte. Sanchez semble également être une représentation cinématographique du célèbre trafiquant de cocaïne colombien Pablo Escobar[15].
  • Bien que la possibilité que Bond agisse en dehors de la juridiction du MI6 ait été abordée dans Goldfinger (1964) et plus particulièrement dans Au service secret de Sa Majesté (1969), c'est la première fois que l'espion est motivé personnellement au point d'agir de cette manière. Permis de tuer ne montre cependant pas vraiment 007 sous un jour flatteur et semble au contraire mettre en valeur les dangers d'agir seul plutôt qu'en équipe. De plus, dans ses agissements, Bond a involontairement déjoué les tentatives d'autres alliés d'arrêter Sanchez. Bond agira également à plusieurs reprises dans le dos du MI6 dans Mourir peut attendre.
  • Contrairement à la plupart des films de la franchise dont la distribution est constituée d'acteurs de diverses nationalités, la quasi-totalité des acteurs de Permis de tuer, à l'exception de Timothy Dalton, Desmond Llewelyn, Robert Brown et Caroline Bliss, sont américains. De plus, ce film a été tourné presque exclusivement en Amérique du Nord ou en Amérique centrale. Cela est dû à la tentative des producteurs de s'adapter au marché nord-américain.
  • Habituellement, le tournage de chaque film étranger tourné au Mexique devait être supervisé par un officiel du gouvernement afin de s'assurer que le pays ne soit pas représenté de manière négative mais cela n'a pas impacté le tournage du film, bien qu'un officiel ait remarqué qu'un avion censé provenir d'Isthmus portait l'inscription "Mexican Aeroclub" alors que la scène était en train d'être filmée[14].
  • Le film présente la marque de cigarettes réelle "Liggett & Myers", qui est identifiable pendant une séquence clé, ce qui a conduit le studio à exiger l'ajout de l'avertissement du United States Surgeon General concernant le tabagisme au générique de fin. Des personnages sont montrés en train de fumer dans la plupart des films de la série mais Permis de tuer est le seul où l'on trouve cet avertissement. "Ligget & Myers" a payé 350 000 $ à la production pour que ses cigarettes apparaissent dans cet opus[31], ce qui a suscité un débat sur l'opportunité du placement de produits dans les films.
  • C'est le dernier film de la série à montrer le logo de la compagnie aérienne Pan American World Airways, la société ayant fait faillite en 1991[32]. Le logo est visible en arrière-plan dans la scène où Bond est sur le point de s'enregistrer pour le vol d'Istanbul. Avant ça, les avions de la compagnie sont apparus dans James Bond 007 contre Dr. No (1962), Bons baisers de Russie et Vivre et laisser mourir.
  • Durant le tournage à Key West, la production s'est installée dans une rue nommée Fleming Street[12].
  • L'argent est un thème très présent dans Permis de tuer ; alors que la loyauté des associés de Sanchez est constamment achetée, Bond refuse notamment l'argent proposé par Ed Killifer et tue le policier corrompu, refusant de se laisser corrompre par quiconque et d'abandonner sa vendetta, démontrant la détermination et l'intégrité de l'espion.
  • À l'époque du film, le monde était en état d'alerte car le SIDA était en hausse. Une rumeur a couru selon laquelle la raison pour laquelle les films de Dalton comportaient moins de scènes sexuelles était due à cette maladie, mais Dalton a démenti cela. Toutefois, une fois l'épidémie passée et le contrat de Dalton avec la série révolu, le comédien a ouvertement admis que c'était en fait vrai[33].
  • D'après les producteurs, l'obsession avec laquelle Bond poursuit Sanchez pour se venger de la mutilation de Leiter et du meurtre de Della est du "à son propre mariage brutalement écourté"[13], une référence à l'assassinat de sa femme Tracy peu de temps après leur mariage dans Au service secret de Sa Majesté. De plus, peu de temps avant d'être capturé par les hommes de Sanchez, Leiter mentionne à Della que Bond a déjà été marié alors que la jeune femme a jeté sa jarretière à l'agent britannique.
  • John Glen a déclaré que Permis de tuer "est parmi les meilleurs films de Bond, si ce n'est pas le meilleur". Timothy Dalton a également déclaré qu'il s'agissait du meilleur scénario depuis Opération Tonnerre (1965), bien qu'il ait par la suite confié qu'il préférait Tuer n'est pas jouer. C'était enfin le film préféré de l'acteur Desmond Llewelyn car il tenait ici son plus grand rôle[25], le film marquant une des rares fois où l'interprète de Q a eu l'occasion de jouer en dehors des studios de Pinewood[16]. Aujourd'hui, certains fans et critiques apprécient particulièrement Permis de tuer[17], notamment en raison de son réalisme, de son ton plus sombre et de son schéma narratif unique comparé aux autres opus de la série.

Références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=5505
  2. 2,0 et 2,1 Evin, Guillaume Perriot, Laurent (2020), Bons baisers du monde. ISBN 2100810820
  3. Cork, John; Stutz, Collin (2007). James Bond encyclopedia. London: Dorling Kindersley. ISBN 075663167X
  4. Chapman, James (2008). Licence to Thrill: A Cultural History of the James Bond Films (Cinema and Society). I.B. Tauris Books. ISBN 1845115155
  5. Black, Jeremy (2005). The Politics of James Bond: from Fleming's Novel to the Big Screen. Lincoln, NE: University of Nebraska Press. ISBN 0275968596
  6. https://web.archive.org/web/20100131140344/http://movie-locations.com/movies/l/LicenceToKill.html
  7. Lombard, Philippe (2015), Le petit livre de James Bond. ISBN 2754079890
  8. 8,0 et 8,1 http://www.commander007.net/2017/04/scripts-bond-16-risico-et-autres-peripeties-bondiennes/
  9. 9,0 et 9,1 Barnes, Alan ; Hearn, Marcus (2001). Kiss Kiss Bang! Bang!: the Unofficial James Bond Film Companion. ISBN 0713486457
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 10,5 10,6 et 10,7 https://www.dvdclassik.com/critique/permis-de-tuer-glen
  11. 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 11,6 et 11,7 https://www.mi6-hq.com/sections/movies/ltk_trivia
  12. 12,00 12,01 12,02 12,03 12,04 12,05 12,06 12,07 12,08 12,09 et 12,10 Evin, Guillaume (2015). James Bond: L'encyclopédie 007. ISBN 275562227X
  13. 13,0 et 13,1 Smith, Jim ; Lavington, Steve (2002). Bond Films. Virgin Books. ISBN 0753507099
  14. 14,0 14,1 et 14,2 https://www.commander007.net/2016/quelques-anecdotes-films/
  15. 15,00 15,01 15,02 15,03 15,04 15,05 15,06 15,07 15,08 15,09 15,10 15,11 15,12 15,13 15,14 15,15 15,16 15,17 15,18 et 15,19 https://www.imdb.com/title/tt0097742/trivia/
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  17. 17,00 17,01 17,02 17,03 17,04 17,05 17,06 17,07 17,08 17,09 17,10 17,11 17,12 et 17,13 Permis de tuer (1989) DVD, bonus : Documentaire les coulisses de Permis de tuer
  18. https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Trivia/MariaConchitaAlonso
  19. https://jamesbond007.net/portfolio/pam-bouvier-carey-lowell/
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  24. https://www.imdb.com/title/tt0097742/locations
  25. 25,0 25,1 et 25,2 https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Trivia/LicenceToKill
  26. https://www.youtube.com/watch?v=TfsSaaIoDnM
  27. Field, Matthew (2015). Some kind of hero : 007 : the remarkable story of the James Bond films. Ajay Chowdhury. Stroud, Gloucestershire. ISBN 0750964219. OCLC 930556527.
  28. https://www.commander007.net/2015/try-another-day-musiques-recalees-demos-non-utilisees-2/
  29. Permis de tuer (1989) Livret du DVD.
  30. Gardner, John (1989). Permis de tuer. ISBN 2266030329
  31. https://www.mi6-hq.com/news/index.php?itemid=4012
  32. https://jamesbondlocations.blogspot.com/2011/10/pan-american-world-airways.html
  33. https://screenrant.com/james-bond-behind-the-scenes-facts-trivia/
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