James Bond
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James Bond
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"Je ne crois pas que Bond soit Superman… Il doit être un être humain. Il doit être identifiable, et c'est ce que j'essaie d'être. Ce n'est pas une parodie, ce n'est pas léger, ce n'est pas plaisant."
― Timothy Dalton

Timothy Dalton, né le 21 mars 1946 à Colwyn Bay, au Royaume-Uni, est un acteur britannique connu pour être le quatrième interprète de James Bond dans la série de films d'EON Productions, ayant joué le rôle dans Tuer n'est pas jouer (1987) et Permis de tuer (1989). Depuis, il a en grande partie joué des rôles plus comiques contrastant avec son interprétation sérieuse de Bond. Les rôles les plus notables de Dalton en dehors de la saga comprennent celui du prince Barin dans le film de science-fiction Flash Gordon (1980) (avec Max von Sydow, Chaim Topol et John Hollis), celui du gérant de supermarché et tueur Simon Skinner dans la comédie noire Hot Fuzz (2007) et celui de l'explorateur Sir Malcolm Murray dans la série Penny Dreadful (2014-2016).

Biographie (James Bond)[]

D'après les propres dires de Timothy Dalton, l'acteur aurait été pressenti pour incarner Bond bien avant d'avoir obtenu le rôle, soit pour le film Au service secret de Sa Majesté (1969) ou pour Les diamants sont éternels (1971). Cependant, bien qu'ayant été flatté par l'offre de la société EON Productions, il a décidé de la décliner en considérant qu'il était trop jeune pour correspondre au rôle (il était encore dans la mi-vingtaine à l'époque)[1].

Au milieu des années 1980, après la sortie du film Dangereusement vôtre (1985), l'interprète de Bond de l'époque, Roger Moore, a décidé de quitter le rôle après l'avoir joué dans sept films consécutifs, notamment en raison de son âge avancé (il avait 58 ans à la sortie de Dangereusement vôtre). Les producteurs Albert R. Broccoli et Michael G. Wilson devaient donc trouver un nouvel interprète du personnage pour le prochain film et l'assistante producteur Barbara Broccoli a donc été chargée de trouver un acteur. Après que l'acteur irlandais Pierce Brosnan ait dû refuser le rôle pour rejoindre le casting de la cinquième saison de la série policière qui l'a fait connaître, Les enquêtes de Remington Steele[2], Dana Broccoli, la femme du producteur, a suggéré "en catastrophe" le nom de Timothy Dalton mais Broccoli s'était montré réticent face à cette proposition en raison du désintérêt apparent de l'acteur par rapport au rôle, bien qu'il ait fini par accepter de le rencontrer. Toutefois, Dalton avait un emploi du temps assez chargé, étant sur le point de tourner le film Brenda Starr (1989) ainsi qu'une pièce de théâtre. L'acteur a néanmoins accepté d'incarner Bond à condition de pouvoir le jouer "sérieusement". Bien qu'il ait refusé de passer des tests d'écran après la retraite de Roger Moore, il a accepté d'auditionner et sa brillante performance aurait impressionné Charles Juroe, le directeur du marketing d'EON Productions. Ainsi, Dalton a officiellement signé un contrat le 30 juillet 1986 pour incarner James Bond dans au moins trois films, devenant ainsi le quatrième homme à incarner le célèbre espion après Sean Connery, George Lazenby et Roger Moore.

Par la suite, Dalton a indiqué qu’il souhaitait s’éloigner du style devenu comique de Moore, déclarant à ce propos : "Je pense que Roger était bien dans le rôle de Bond, mais ses films étaient devenus trop techno-pop et avaient perdu la trace de leur sens de l'histoire. Je veux dire, chaque film semblait avoir un méchant qui devait régner ou détruire le monde. Si vous voulez croire en la fantaisie à l'écran, alors vous devez croire aux personnages et les utiliser comme tremplin pour vous conduire dans ce monde fantastique. C'est une demande que j'ai faite, et Albert Broccoli était d'accord avec moi." L’acteur voulait se rapprocher davantage du style de Fleming a donc étudié en profondeur les travaux du romancier, ayant relu tous ses romans d’espionnage tout en ayant vu un certain nombre des premiers films de la série.

Une fois le tournage de Tuer n’est pas jouer terminé, Dalton a contacté Broccoli et lui a dit : "Cubby, j’ai passé un moment fantastique sur ce film. C’était l’un des films que j’ai le plus apprécié faire. Tout le monde était incroyable et je voudrais te/vous remercier."[2]

Cependant, bien que Tuer n’est pas jouer ait rencontré un succès assez important au box-office (ayant rapporté encore plus de recettes que ses concurrents L’arme fatale, Predator et Running Man)[1],  Permis de tuer a été moins populaire, principalement à cause de sa violence, et a disparu du top 10 du box-office américain au cours de la quatrième semaine suivant sa sortie[3]. En conséquence, la société de distribution de la saga, Metro-Goldwyn-Mayer, a ouvertement affirmé que la franchise "commençait à se fatiguer un peu". Dalton lui-même a confié dans une interview qu’il pensait sincèrement que Permis de tuer sera le dernier opus de la saga. En outre, Broccoli a annoncé en 1990 qu’il a décidé de confier la direction d’EON Productions à Barbara Broccoli et à Michael G. Wilson[4].

Malgré cela, la pré-production d’un troisième volet avec Dalton a rapidement démarré. Bien qu'il n'eut jamais eu de titre officiel, les fans l'ont surnommé The Property of a Lady et il devait sortir en 1991, chaque film de James Bond depuis L'espion qui m'aimait (1977) étant sorti avec deux ans d’écart. Dans un même temps, il a été confirmé que John Glen, le réalisateur des cinq derniers films, ne réalisera pas ce nouveau métrage et que Richard Maibaum, le scénariste de longue date de la franchise, ne participera pas non plus à son écriture. Des conflits financiers entre Albert Broccoli et le directeur de Metro-Goldwyn-Mayer, Giancarlo Parretti, étaient également en cours et lorsque le problème fut enfin résolu, le contrat de Dalton avait expiré. Le comédien s'est officiellement retiré le 12 avril 1994[5], lorsque Broccoli lui a annoncé que suite au long écart après son dernier film, il devait se préparer à jouer dans quatre ou cinq films[2][6]. Dalton n’a donc pas directement participé à l’avant-projet qui est par la suite devenu le succès planétaire GoldenEye (1995), qui mettait en scène Pierce Brosnan dans le rôle de James Bond. Ce dernier jouera également le personnage dans Demain ne meurt jamais (1997), Le monde ne suffit pas (1999) et Meurs un autre jour (2002).

Le James Bond de Timothy Dalton[]

Le Bond de Dalton se démarque des précédentes interprétations par son côté plus brutal et sanglant. Sombre froid, il privilégie l'efficacité plutôt que l'élégance dans l'action, ses actes étant même parfois moralement douteux. Fin tacticien, ce Bond est parfaitement capable de manipuler ses ennemis pour les conduire à leur perte et suit son instinct plutôt que ses ordres. Cependant, il peut également se montrer sensible et glamour, étant également un des James Bond les plus tourmentés psychologiquement. Plus policier dur à cuire qu'espion séducteur, Dalton a tenu à incarner un Bond proche de celui des romans.

Les Bonds dans lesquels il apparaît[]

Notes[]

  • Comme Sean Connery, le film de James Bond préféré de Timothy Dalton est Bons baisers de Russie (1963)[7].
  • L'apparence de Dalton a été utilisée pour la dernière fois dans la franchise dans le jeu-vidéo de 1993 James Bond 007 : The Duel (à la fois sur la boîte et sur l'écran du menu du jeu), quatre ans après Permis de tuer.
  • John Glen lui-même considérait que Dalton était "un James Bond très convaincant", ajoutant : "Quand il a une arme à la main, vous pensez qu'il pourrait vraiment tuer quelqu'un. Je ne pense pas que cela ait jamais été le cas avec Roger Moore."[1]
  • À l'époque de Permis de tuer, le monde était en état d'alerte car le SIDA était en hausse. Une rumeur a couru selon laquelle la raison pour laquelle les films de Dalton comportaient moins de scènes sexuelles était due à cette maladie, mais Dalton a démenti cela. Toutefois, une fois l'épidémie passée et le contrat de Dalton avec la série révolu, le comédien a ouvertement admis que c'était en fait vrai[8].
  • En 1996, le producteur Kevin McClory, rival d'EON Productions, a annoncé dans le magazine Variety qu'il avait l'intention de produire un nouveau remake de Opération Tonnerre (1965) pour concurrencer Demain ne meurt jamais avec Pierce Brosnan. Le film devait s'intituler Warhead 2000 AD et Dalton a été vivement pressenti pour incarner le personnage de Bond. Cependant, l'amitié étroite du comédien avec la famille Broccoli et sa loyauté à l'égard d'EON Productions auraient empêché le projet de se concrétiser[9].

Références[]

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